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La chirurgie des tumeurs malignes de l’œil chez l’adulte est-elle réalisable en ambulatoire ? - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.126 
Claire Gourbeix 1, , Abdelmalek Ghimouz 1, Olivier Brenet 1, Aurore Marcou 1, Laurence Desjardins 2, Claude Lentschener 3, Philippe Goater 1
1 Anesthésie-réanimation-douleur, Paris, France 
2 Chirurgie ophtalmologique, Institut Curie, Paris, France 
3 Anesthésie-réanimation-chirurgicale, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les principales tumeurs malignes chez l’adulte sont le mélanome de la choroïde (MC) et les tumeurs conjonctivo-palpébrales (TCP). Notre but a été d’évaluer la faisabilité de cette chirurgie en ambulatoire selon la douleur postopératoire (DPO), NVPO, le lieu de résidence.

Matériel et méthodes

Étude prospective, observationnelle, réalisée sur 3 mois. Les patients ont été des adultes de 18 à 80ans, ASA I–II, répartis en cinq groupes : G1=enucléation pour MC ; G2=pose de clips pour MC traité par protons ; G3=pose de disque d’iode pour MC ; G4=dépose de disque d’iode après traitement ; G5=TCP. L’anesthésie a été induite au propofol et suféntanil, et entretien au sévoflurane. Le paracétamol et le tramadol ont été administrés en fin de chirurgie. La morphine a été administrée en SSPI en titration. En salle d’hospitalisation, le paracétamol et le tramadol ont été prescrits systématiquement. La morphine a été donnée en traitement de secours. La DPO a été évaluée à l’aide de l’échelle numérique (EN). Les antiémétiques (ondansétron, dexaméthasone, dropéridol) ont été administrés systématiquement lors de l’énucléation. Pour les autres, ils ont été administrés en cas de NVPO. La DPO et les NVPO ont été évaluées à H1 en SSPI, H4, H24. Le lieu de résidence a été réparti en 3 groupes : moins de 50km de l’hôpital, entre 50 et 100km, et plus de 100km. Pour comparer 2 moyennes, un test de Student a été utilisé. Pour comparer 2 pourcentages, un test Chi2 a été utilisé. On a considéré la différence significative lorsque p<0,05.

Résultats

Quatre-vingt-huit patients ont été inclus, 40 femmes (45 %) et 48 hommes (55 %), de 61±14ans. Dix-huit énucléations (20 %), 30 poses de clips (34 %), 16 poses de disque d’iode (18 %), 13 déposes de disque d’iode (15 %), 11 TCP (13 %). Les données de 3 déposes de disque ont été perdues. Une douleur3 a été retrouvée à H1, H4 et H24 dans 9 à 40 % des cas (cf. Tableau 1). La morphine a été donnée dans 0 et 11 % des cas à H4 et H24. Les NVPO sont survenus après 7 énucléations (39 %), avec une incidence plus importante par rapport aux autres groupes (p<0,001). Ils sont survenus durant les 3 périodes. Il n’a pas été retrouvé de différence entre les sexes (p=0,08). Concernant le lieu de résidence, 27 patients habitaient à moins de 50km (30 %), 2 patients entre 50 et 100km (2 %) et 59 patients au-delà de 100km (68 %).

Discussion

Malgré des DPO fréquentes, le recours à la morphine a été paradoxalement rare. L’incidence des NVPO dans le groupe énucléation a été de 39 %, malgré le traitement préventif. L’origine de ces NVPO reste peu claire. La conjonction de l’éloignement (68 % des patients), l’incidence de la DPO et le risque de NVPO rend cette chirurgie peu compatible en ambulatoire. Des progrès institutionnels restent à faire pour le traitement de la DPO. L’anesthésie péribulbaire (APB) seule, ou l’AG au propofol en mode AIVOC associée à une APB ou une AL pourraient réduire la DPO et les NVPO, et rendre cette chirurgie possible en ambulatoire [1, 2].

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Vol 1 - N° S1

P. A82 - septembre 2015 Retour au numéro
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