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Intérêt du dosage plasmatique de l’?-GST chez le donneur pour prédire la dysfonction du greffon après transplantation hépatique - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.138 
Marina Hachouf 1, , Paer-Selim Abback 1, 2, Marion Colnot 1, Federica Dondero 3, François Durand 2, 4, 5, Catherine Paugam-Burtz 1, 2, 5, Emmanuel Weiss 1, 2, 5
1 Département d’anesthésie-réanimation, HUPNVS, Beaujon, AP–HP, Clichy, France 
2 UFR médecine, université Paris 7 Diderot, Paris, France 
3 Chirurgie hépato-biliaire, Clichy, France 
4 Service d’hépatologie, HUPNVS, Beaujon, AP–HP, Clichy, France 
5 Inserm UMR S1149, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Après transplantation hépatique (TH), la non-fonction primaire (NFP) et la dysfonction primaire (DFP) du greffon sont associées à une morbi-mortalité importante. La NFP survient dans 5 % des cas mais aboutit au décès en l’absence de reTH et la DFP multiplie la mortalité par 10. La fréquence de ces complications augmente avec l’utilisation de greffons « marginaux ». Actuellement, le score Donor Risk Index (DRI) reprend les critères de greffon marginal exposant au risque de DFP mais aucun biomarqueur mesuré chez le donneur ne permet de prédire les dysfonctions du greffon chez le receveur [1]. L’alpha-gluthation-S-transférase (α-GST) est une enzyme hépatocytaire qui pourrait constituer un marqueur précoce de souffrance hépatocellulaire. Une technique de dosage plasmatique a été développée pour permettre sa mesure en routine. L’objectif de ce travail est d’étudier la capacité du dosage d’α-GST chez le donneur à prédire la DFP et la NFP chez le receveur.

Matériel et méthodes

Après accord du comité d’éthique, de mars 2014 à février 2015, du sang issu du tube du donneur, collecté au moment du prélèvement d’organe et destiné au contrôle ultime ABO, a été centrifugé puis le plasma congelé après la réalisation du contrôle. Le dosage de l’α-GST a été réalisé sur 100μL de plasma grâce au kit Fastpack IP α-GST Immunoassay™ (Qualigen, Carlsbad, CA). Les données démographiques et biologiques des donneurs ont été obtenues via le dossier de l’Agence de biomédecine et celles des receveurs recueillies prospectivement durant les 7 premiers jours après TH. Le DRI a été calculé. La NFP et la DFP étaient définies selon Olthoff et al. [2]. L’analyse statistique comprenait corrélation de Spearman, tests non paramétriques et régression logistique. Les résultats sont exprimés en médian [range] ou pourcentage.

Résultats

Soixante-deux TH pour cirrhose (43 % d’homme, MELD=14,5) compliquées de 14 (26 %) DFP dont 2 (4 %) NFP ont été réalisées sur la période. Les dosages d’α-GST du donneur de 54 TH ont été analysés (8 tubes du donneur non obtenus). Les valeurs de GST du donneur étaient significativement plus élevées en cas de NFP et de DFP (Tableau 1) contrairement à celles de DRI. Chez le donneur, la concentration plasmatique d’α-GST était positivement corrélée à celle des ASAT et ALAT (p<0,01, R2=0,42 et 0,56) mais seule la valeur de α-GST était associée à la survenue d’une NFP chez le receveur (p=0,02). En analyse multivariée (α-GST et DRI), l’ α-GST n’était pas un facteur prédictif indépendant de DFP [p=0,08, IC 95 %=(0,999–1,032)] en dépit d’une tendance.

Discussion

Actuellement, aucun marqueur ne permet de prédire le risque de NFP et de DFP. Ces résultats préliminaires suggèrent que l’α-GST plasmatique du donneur pourrait prédire une dysfonction de greffon. Ceci doit être confirmé dans une cohorte plus importante mais pourrait se révéler intéressant pour reconnaître un greffon hépatique à risque avant le prélèvement.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 1 - N° S1

P. A89 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Valeur prédictive du dosage de l’?-GST chez le receveur pour le diagnostic de non-fonction et dysfonction primaire de greffon en transplantation hépatique
  • Paer-selim Abback, Marina hachouf, Marion Colnot, Federica Dondero, François Durand, Catherine Paugam-Burtz, Emmanuel Weiss

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