Revue systématique des essais consacrés aux traitements psycho-comportementaux de l’éjaculation prématurée - 20/02/22
Systematic review of trials of psycho-behavioural treatments for premature ejaculation
Résumé |
Objectif |
La présente revue vise à tirer les enseignements généraux de plusieurs décennies de recherches empiriques consacrées aux traitements psycho-comportementaux de l’éjaculation prématurée.
Méthode |
Trente-trois essais faisant état de mesures avant et après traitements psycho-sexologiques ont été rassemblés et analysés.
Résultats |
Les taux d’amélioration associés aux sexothérapies s’échelonnent de 25 % à 100 %, leur taille d’effet globale (d) se situe entre 0,83 et 3,75. L’efficacité des traitements requière la réalisation d’exercices de stimulation pénienne avec pauses (« stop-start ») et/ou d’exercices visant à la régulation des composantes discrètes de l’excitation (approche « régulatrice » ou « sexo-fonctionnelle »). Il n’est pas sûr que les variantes faisant appel à des pincements (« squeeze »), à l’utilisation d’un vibreur ou à un mode particulier de masturbation produisent un surcroît d’efficacité. Quant aux exercices centrés sur le renforcement de la musculature pelvienne, ils ne semblent guère pertinents. Les traitements les plus efficaces sont également ceux qui permettent un accompagnement visant à optimiser l’intégration par les bénéficiaires des principes thérapeutiques et à aborder avec eux d’éventuelles difficultés associées. En cela les formules d’auto-traitement apparaissent moins performantes. La combinaison d’une sexothérapie et d’une pharmacothérapie donne généralement lieu à des résultats supérieurs à ceux obtenus individuellement de chacune de ces deux options.
Conclusions |
Les recherches empiriques cumulées sur plusieurs décennies accréditent l’utilité des sexothérapies dans le domaine de l’éjaculation prématurée et spécifient leurs conditions d’efficacité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
The aim of this review is to draw general lessons from several decades of empirical research on psycho-behavioural treatments for premature ejaculation.
Method |
Thirty-three trials reporting measures pre- and post-sex therapy were collected and assessed.
Results |
The improvement rates associated with sex therapies ranged from 25 % to 100 %, the overall effect size (d) was between 0.83 and 3.75. The effectiveness of the interventions requires penile stimulation exercises with pauses (“stop-start”) and/or exercises aimed at regulating discrete components of sexual arousal (“regulatory” or “sexual-functional” approach). It is not clear whether variations involving squeezing, use of a vibratory device or a particular mode of masturbation are more effective. Exercises that focus on strengthening the pelvic muscles do not appear to be particularly effective. The most effective treatments are also those that allow for support of the beneficiaries in order to ensure an adequate integration of the therapeutic principles and to address any associated difficulties. In this respect, self-treatment formulas appear less effective. The combination of sex therapy and drug therapy generally yields better results than either of these two options alone.
Conclusions |
Empirical research accumulated over several decades supports the usefulness of sex therapies in the field of premature ejaculation and specifies their conditions of effectiveness.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Éjaculation prématurée, Sexothérapie, Thérapie cognitivo-comportementale, Traitement
Keywords : Premature ejaculation, Sex therapy, Cognitive-behaviour therapy, Treatment
Plan
Vol 31 - N° 1
P. 33-51 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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