L'association spondylarthropathie féminine-syndrome de Gougerot-Sjögren est-elle fortuite ? À propos de 13 cas - 01/01/02
Claire Scotto Di Fazano * , Rose-Marie Grilo, Pascale Vergne, Damien Coyral, Rachida Inaoui, Christine Bonnet, Philippe Bertin, Richard Trèves*Correspondance et tirés à part
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Résumé |
Objectif. Déterminer la prévalence du syndrome de Gougerot-Sjögren chez des patientes atteintes de spondylarthrite. Méthode. Les patientes atteintes de spondylarthropathie (n = 41) qui avaient une lombalgie inflammatoire et/ou des arthrites périphériques étaient répertoriés en plusieurs groupes (SPA, rhumatisme psoriasique, spondylarthrites associées aux entérocolopathies) selon des critères reconnus. La recherche d'un syndrome sec clinique dans le groupe des spondylarthrites et des témoins (n = 102) était basé sur un questionnaire. Les spondylarthropathies avec un syndrome sec clinique et/ou facteurs anti nucléaires (FAN) ont eu une biopsie des glandes salivaires accessoires. Chez les spondylarthrites ont été étudiés les groupes HLA B27, HLA DR, DQ les anticorps anti ENA, les sérologies virales CMV, EBV, hépatites B, C, VIH. Résultats. Chez 13 patientes atteintes de spondylarthropathie, un syndrome de Gougerot-Sjögren a été diagnostiqué selon les critères européens dans 31,7 % des cas. Sur les 41 patientes,16 ont des FAN positifs (39 %). Les FAN sont positifs chez huit des 13 patientes atteintes de Gougerot-Sjögren (61,5 %). Sur les 41 patientes, 13 ont un syndrome sec (31,7 %) comparé à 2,9 % des témoins (3/102). HLA B27 est présent chez 11/13 patientes atteintes de Gougerot-Sjögren (84,6 %). Les résultats de l'étude du groupe HLA DR et DQ ne montrent pas de différence significative car l'étude manque de puissance mais il semble exister une prépondérance du groupe HLA DR4 et DQ3 dans le groupe association. Conclusion. La prévalence d'un syndrome sec dans une population féminine de spondylarthropathies est de 31,7 %, donc supérieure à celle trouvée chez des témoins. L'association ne semble pas fortuite.
Mots clés : spondylarthropathie ; syndrome de Gougerot-Sjögren.
Abstract |
Objective. To determine the prevalence of Sjögren's syndrome (SS) in women with spondyloarthropathy (SpA). Methods. Forty-one women with SpA manifesting as inflammatory back pain and/or peripheral arthritis were diagnosed as having ankylosing spondylitis, undifferentiated spondyloarthropathy, psoriatic arthritis, or enteropathic arthropathy. A validated questionnaire was used to look for sicca symptoms in the SpA group and in 102 controls with degenerative rheumatic diseases. Women with SpA and sicca symptoms and/or positive antinuclear antibodies (ANA) were investigated for SS by minor salivary gland biopsy. In the SpA group, the following tests were done: HLA B27; HLA DR, DQ; ENA; and serology for CMV, EBV, HIV, hepatitis B, and hepatitis C. Results. Thirteen women (31.7%) met European criteria for SS, compared to three (2.9%) of the controls. Of the 41 women with SpA, 16 (39%) were ANA-positive. ANA were detected in eight of the 16 (50%) patients with SS. HLA B27 was positive in 11 of the 13 (84.6%) SS patients. HLA DR 04.04 and DQ 03.03 seemed more common in SS patients, but the difference was not statistically significant. Conclusion. SS was far more common in the women with SpA (31.7 %) than in the controls (2.9 %), suggesting that the SpA-SS association may not be coincidental.
Mots clés : spondyloarthropathy ; Sjögren's syndrome.
Plan
Vol 69 - N° 7
P. 720-725 - juillet 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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