Valeur pronostique des anticorps anti-VP1 et anti-T du MCPyV dans une cohorte de patients avec carcinome de Merkel - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
Le polyomavirus à cellules de Merkel (MCPyV) est l’agent étiologique de la majorité des carcinomes de Merkel (CCM). Les anticorps sériques dirigés contre la protéine de capside VP1 du MCPyV (anti-VP1) sont détectés dans la majorité de la population, tandis que les anticorps dirigés contre les oncoprotéines du MCPyV (anti-T) sont spécifiquement détectés chez les patients ayant un CCM. Nous avions antérieurement évalué dans une cohorte de patients avec CCM, la prévalence et les titres des anticorps anti-VP1 (J Clin Oncol, 2011) et des anticorps anti-T (JDP, 2011). L’objectif de cette étude était d’évaluer la valeur pronostique (récidive et décès) des anticorps anti-MCPyV dans notre cohorte, ainsi que leur évolution au cours du suivi prolongé.
Matériel et méthodes |
Les anticorps anti-MCPyV étaient évalués dans le sérum de 143 patients avec CCM par méthode Elisa. L’antigène d’intérêt était constitué par des pseudoparticules virales (anticorps anti-VP1) ou par une protéine recombinante constituée d’une séquence protéique commune aux oncoprotéines virales couplée à la GST (anticorps anti-T).
Observations |
NA.
Résultats |
Les anticorps anti-T et anti-VP1 étaient détectés chez respectivement 45,2 % et 100 % des 84 patients ayant un prélèvement sérique disponible au diagnostic. Des titres élevés d’anticorps anti-VP1 (>10 000) étaient associés de manière indépendante et significative avec une diminution du risque de récidive (p=0,045) et de décès spécifique lié au CCM (p=0,049), tandis que la détection d’anticorps anti-T au diagnostic n’était pas associée au pronostic. Au cours du suivi, les anticorps anti-VP1 ne différaient pas entre les patients en rémission et ceux en récidive et/ou progression. Au contraire, les anticorps anti-T étaient détectés de manière plus fréquente (p=0,005) et à des titres plus élevés (p<0,0001) chez les patients qui étaient en récidive et/ou progression, au moins 12mois après le diagnostic initial du CCM.
Discussion |
Nous avions montré en 2011 dans les premiers résultats que des titres élevés d’anticorps anti-VP1 étaient associés à une diminution du risque de récidive. Nous confirmons cet intérêt pronostique des anticorps anti-VP1 dans notre cohorte incrémentée, et avec suivi prolongé. Nous montrons également, pour la première fois, que des titres élevés d’anticorps anti-VP1 sont associés de manière indépendante et significative avec la survie spécifique. Cependant, nous n’avons pas montré d’intérêt pronostique de la détection d’anticorps anti-T lors du diagnostic.
Conclusion |
Les anticorps anti-VP1 élevés lors du diagnostic sont un marqueur pronostique favorable chez les patients ayant un CCM. La détection d’anticorps anti-T au-delà de 12mois après le diagnostic initial est associée à la récidive ou progression de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps anti-T, Anticorps anti-VP1, Carcinome de Merkel, Polyomavirus de Merkel, Sérologie
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S422 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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