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Efficacité et tolérance du cétuximab dans les carcinomes épidermoïdes cutanés localement avancés ou métastatiques : étude rétrospective de 12 patients - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.010 
M. Hamoudeh 1, , O. Dereure 1, V. Costes 2, B. Guillot 1
1 Département de dermatologie, CHRU de Montpellier, France 
2 Laboratoire de pathologie, université Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le traitement du carcinome épidermoïde cutané (CEC) localement avancé ou métastatique n’est pas codifié. Les agents anti-EGFR, tels le cétuximab, seuls ou associés à des cytostatiques peuvent apporter une réponse intéressante. Nous rapportons notre expérience sur une série rétrospective monocentrique de 12 patients.

Matériel et méthodes

Tous les patients atteints de CEC localement avancé (5 patients) ou métastatique (7 patients) traités entre 2007 et 2015 par cétuximab en monothérapie aux doses standards (CM, 10 patients) ou en combinaison au carboplatine (CC, 2 patients) ont été inclus. L’objectif principal était l’évaluation du taux de contrôle à la meilleure réponse (réponses complètes RC, partielles RP et stabilisations), et les objectifs secondaires incluaient survie globale, survie sans progression (PFS) et tolérance du cétuximab.

Résultats

L’âge médian au diagnostic initial était de 70,5ans. La réponse a pu être évaluée chez 9/12 patients dont 4 RP, 4 stabilisations et 1 progression, soit des taux de contrôle et de réponse objective de 88,8 % et 44 %, respectivement. Aucune RC n’était obtenue. Trois patients n’ont pu être évalués en raison d’une interruption précoce de traitement (2 patients : toxicité et mauvais état général) et d’un décès précoce suite à la progression de sa maladie. La médiane de survie globale et la PFS médiane étaient de 10,7mois et 4,1mois, respectivement chez les patients évaluables. L’adjonction d’une chimiothérapie a permis chez le seul patient évaluable recevant l’association un gain de PFS par rapport au cétuximab en monothérapie (9,06mois vs PFS médiane de 3,55mois). Aucun lien évident n’a été identifié entre la réponse tumorale et l’expression de l’EGFR en IHC puisque 33 % de patients avec une faible expression de l’EGFR ont répondu au cétuximab. La tolérance a été acceptable, avec éruption acnéiforme grade 1 à 3 observée chez 66,6 % des patients, peut-être associée à une PFS plus prolongée (PFS médiane avec éruption de 5,2mois vs sans éruption de 1,8mois).

Discussion

Les résultats de cette étude rétrospective, quoique limités, sont cohérents avec la littérature (et notamment la série la plus importante publiée par Maubec et al.) et globalement encourageants à court terme. Ils soulignent l’intérêt potentiel du cétuximab dans le traitement d’un CEC localement avancé ou métastatique, peut-être en association à une chimiothérapie conventionnelle quand elle est possible chez ces sujets fragiles (mais les résultats de notre étude ne permettent pas de conclure en raison du nombre très limité de patients recevant une telle association). L’intérêt additionnel de la radiothérapie, souligné par certaines publications, n’a pas été spécifiquement évalué dans notre série.

Conclusion

Des essais prospectifs sont indispensables pour affirmer l’intérêt de cette stratégie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Carcinome épidermoïde cutané, Cetuximab, Localement avancé, Métastatique


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Vol 142 - N° 12S

P. S424 - décembre 2015 Retour au numéro
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  • Évaluation du statut mutationnel des gènes KRAS, NRAS, HRAS, BRAF et EGFR comme facteur prédictif de la réponse au traitement par cétuximab chez les patients atteints de carcinomes épidermoïdes cutanés inopérables
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