Exanthèmes aigus : analyse d’une cohorte de 100 patients - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Les médicaments et les virus sont les causes les plus souvent évoquées des exanthèmes aigus (EA) mais les EA sans médicament ni virus identifiés, qualifiés d’« idiopathiques », sont fréquents. Une collection biologique et histologique (validée CPP et CNIL) de 100 EA a été constituée pour caractériser les EA aux plans phénotypique et étiologique.
Observations |
Nous avons inclus prospectivement tous les EA (évolution<10jours) vus en urgence, excluant les poussées de dermatose chronique, PEAG, DRESS et mineurs<16ans. Nous avons :
–collecté sur une fiche standardisée : âge, sexe, enquête médicamenteuse (<2mois), aspect clinique ;
–effectué une biopsie (histologie, congélation) ;
–pratiqué un bilan biologique (NFSpl, bilan hépatique, CRP) et virologique (sérologies VIH, VHB, VHC, EBV), Parvovirus B19, PCR CMV, HHV6 ; rougeole si suspicion clinique) et un tube pour collection.
Les patients ont été revus à 1 mois (m1). Une sérologie HHV6 a été faite chez les patients PCR+ à j0 et/ou m1. Les photos et histologies ont été ré-analysées en insu de l’anamnèse et des résultats virologiques.
Résultats |
Après exclusion secondaire de 2 cas, l’analyse a porté sur 98 patients (51F, âge moyen 46ans) ; 79 ont été revus à m1. Les aspects cliniques étaient : exanthème maculo-papuleux n=63, érythème diffus n=12, type PRG n=10, autre n=13. Nous avons défini a posteriori 5 groupes selon l’aspect clinique et le facteur déclenchant potentiel : EA non PRG avec virus (gr1)/médicament (gr2)/virus+médicament (gr3)/« idiopathique » (gr4) ; et EA type PRG (gr5) (flow chart). Un médicament était noté dans 39 cas, dont 1 dans le gr5. Un virus a été retrouvé à j0 et/ou à m1 dans 32 cas, dont 5 dans le gr5 (PCR HHV6+ n=21). L’EA était « idiopathique » dans 35 cas, dont 4 avec aspect de PRG. Les caractéristiques des 5 groupes sont dans le tableau. Les patients étaient plus âgés dans le groupe 2, le BH plus souvent perturbé dans le groupe 1. La CRP et l’éosinophilie ne différaient pas entre les groupes 1 et 2. Seize patients ont été hospitalisés. Tous ceux revus à m1 étaient guéris. Dans les 21 cas PCR-HHV6+, la sérologie a montré dans 84 % des cas une infection récente, alors que chez 17 témoins du groupe 2 (PCR HHV6-), l’infection était ancienne dans 76 % des cas. L’histologie était lichénoïde dans 40 cas et/ou eczématiforme dans 24, non spécifique dans 19, et autre dans 15 cas (4 refus de biopsie), sans différence entre les groupes.
Discussion |
Un facteur déclenchant (médicament et/ou virus) est trouvé dans 2/3 des cas mais 1/3 restent « idiopathique ». Les aspects de PRG sont associés dans 50 % des cas à un virus (HHV6). Nous n’avons pas vu de rougeole (contexte épidémique différent de notre précédente étude).
Conclusion |
La recherche d’autres marqueurs biologiques pourrait aider à une meilleure compréhension physiopathologique des EA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Exanthèmes, Médicaments, Virus, Toxidermie, HHV6, Pityriasis rosé
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S435-S436 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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