Imputabilité de la frange synoviale huméro-radiale dans l’épicondylalgie latérale de coude - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
L’épicondylite rebelle au traitement chirurgical tient dans sa définition- un geste limité à l’étage ostéotendineux (parfois neurologique) des douleurs, mais ignorant une étiologie articulaire. L’objectif est de démontrer l’imputabilité de la frange synoviale huméro-radiale (FSHR) dans le syndrome d’épicondylalgie latérale de coude pour en proposer un traitement chirurgical exhaustif.
Patients et méthode |
Étude prospective d’une série de 37 patients (20 femmes, 17 hommes) d’âge moyen 44ans souffrant d’épicondylalgie latérale de coude et opérés entre 1998 et 2013 de 44 coudes. L’évolution préopératoire moyenne était de 23 mois. L’examen clinique préopératoire mettait en évidence une épicondylite pour 37 coudes (84,1 %), un syndrome du tunnel radial pour 42 (95,5 %) et des signes articulaires pour 30 (68,2 %). Le geste opératoire pouvait associer une désinsertion-suture des tendons épicondyliens latéraux, une neurolyse du nerf interosseux postérieur et une résection de FSHR. Les patients étaient reconvoqués à 2 et 12 mois. Le critère de jugement principal était le caractère inflammatoire de la FSHR+le critère secondaire - l’amendement de la symptomatologie articulaire au recul maximal moyen.
Résultats |
L’intervention a associé un geste tendineux dans 38 cas (86,4 %), une neurolyse dans 41 cas (93,2 %) et un geste articulaire dans 36 cas (81,8 %). L’étude histologique de 29/36 franges synoviales réséquées montrait 10 franges inflammatoires (34,5 %), 3 œdématiées (10,3 %) et 16 purement fibreuses (55,2 %). Au recul maximal moyen de 20 mois (2–122), 10 coudes (22,7 %) présentaient des signes ostéotendineux, 22,7 % des signes neurologiques (10/44) et 0 % des signes articulaires.
Discussion |
Notre étude confirme un concept étiologique des épicondylalgies latérales de coude comme une fusée à 3 étages contiguës (ostéotendineux, neurologique et articulaire) en démontrant l’imputabilité clinique et histologique de la FSHR dans sa forme inflammatoire.
Conclusion |
Un traitement chirurgical à la carte reposant sur la sémiologie préopératoire peut justifier la résection de la FSHR pour éviter l’échec thérapeutique.
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Vol 34 - N° 6
P. 334 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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