L’implant libre d’interposition en pyrocarbone Pi2 dans le traitement de la rhizarthrose – résultats à plus de 10 ans de recul - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
La prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose peut faire appel à de nombreuses techniques. L’implant d’interposition en pyrocarbone Pi2 est une des solutions possibles après trapézectomie totale. Le but de cette étude a été d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de cet implant au recul minimum de 10ans.
Patients et méthodes |
Quarante-deux cas consécutifs (34 femmes pour 5 hommes, d’âge moyen 63ans, 76 % de retraités) de trapézectomies totales avec interposition d’un implant libre en pyrocarbone PI2 ont été opérés entre mars 2003 et avril 2005 par le même opérateur pour une rhizarthrose de stade 3 (33 cas) ou 4 (9 cas) de Dell. Les critères de jugement cliniques incluaient la satisfaction, la douleur, la mobilité avec l’indice d’opposition de Kapandji, la force ainsi que le score fonctionnel QuickDASH. Une analyse radiographique sur incidences de Kapandji recherchait des signes d’érosions osseuses.
Résultats |
Au recul moyen de 125,49 mois (10,5ans), 96,6 % des patients étaient très satisfaits ou satisfaits. Les mobilités ont été améliorées surtout sur l’opposition (Kapandji=9,60) sans majoration de l’extension métacarpophalangienne. La force de la pince pollici-digitale (pinch) postopératoire était de 5,9kg et celle de la poigne (grip) était de 24,2kg. Le délai moyen de reprise des activités était de 76jours (30 à 240). Le score de QuickDASH était de 19,9 et le score global pour le PWRE était de 16,4 sur 100. Une ostéolyse, principalement au niveau du scaphoïde, a été retrouvée dans 48,2 % des cas, stable entre 5 et 10ans et sans conséquence clinique et fonctionnelle. Deux luxations d’implants (4,6 %) sont à déplorer dans la série et n’ont pas nécessité de reprise chirurgicale. Le taux de survie des implants était de 100 % à la révision.
Discussion |
Les résultats cliniques subjectifs et objectifs du Pi2 sont bons, en partie grâce à la conservation de la hauteur de la colonne du pouce, facteur de protection contre l’hyperextension de la métacarpophalangienne. Le délai de récupération est court et les luxations sont liées dans notre série à la courbe d’apprentissage. L’évolution des remodelages radiologiques reste à surveiller sur le très long terme.
Conclusion |
Les résultats à plus de 10ans de l’implant libre d’interposition Pi2 confirment qu’il est une solution valable dans le traitement de la rhizarthrose évoluée sous réserve d’une technique chirurgicale très précise.
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Vol 34 - N° 6
P. 358 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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