Dénervation arthroscopique du poignet – étude cadavérique et premiers résultats cliniques - 04/12/15
Résumé |
Les techniques arthroscopiques ont largement étendu leurs indications dans l’arthrose du poignet. La chirurgie de dénervation du poignet qui leur est pourtant régulièrement associée n’a pas encore connu cette évolution arthroscopique. Ce travail est une étude de faisabilité sur la réalisation d’une technique spécifique de dénervation sous arthroscopie.
Matériel et méthode |
Cinq cadavres frais ont fait l’objet d’une dissection sur chaque poignet (n=10). Un arthroscope de 2mm et une arthropompe à 35mmHg étaient utilisés. Deux voies d’abord dorsales était espacées de 3,5cm et situées sur une même ligne transverse tracée 2,5cm en dessous du tubercule de Lister. Les voies optiques et instrumentales étaient inversées durant l’intervention.
Différents temps opératoire étaient alors respectés :
– repérage et résection du nerf interosseux postérieur par coagulation ;
– repérage et fenêtrage de la membrane interosseuse au shaver avec résection du nerf interosseux antérieur ;
– dépériostage dorsal et collatéral du radius et du cubitus ;
– décollement des branches sensitives radiales au trocart mousse.
Une fois l’intervention réalisée sous arthroscopie, une exploration à ciel ouvert permettait d’évaluer différents paramètres d’études. Critères de validité - qualité de la résection nerveuse, complétude du dépériostage. Critères de sécurité - intégrité de l’appareil extenseur. Nous avons ensuite débuté une série clinique prospective dans laquelle seule des paramètres opératoires furent évalués.
Résultats |
Critères de validité - une résection complète de 8mm des 2 nerfs interosseux antérieurs et postérieurs fut possible dans tous les cas. La continuité du dépériostage était complète transversalement dans tous les cas et étendue sur au moins 6mm d’un point de vue longitudinale. Critères de sécurité - aucune lésion des tendons extenseurs n’a été observée. Cas clinique - la durée opératoire était de 25min (18–35), aucun problème tendineux ni cutanée n’a été observé.
Conclusion |
Cette étude cadavérique confirme la faisabilité et l’absence de morbidité peropératoire de la chirurgie de dénervation arthroscopique du poignet. Il conviendra d’en évaluer l’efficacité par une série clinique prospective en cours.
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Vol 34 - N° 6
P. 367 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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