Compression du nerf ulnaire sur lymphangiome kystique axillaire chez l’adulte. Une nouvelle forme clinique - 04/12/15
Résumé |
Les auteurs, à partir d’un cas clinique de lymphangiome kystique axillaire isolé chez un adulte associé à des signes de compression nerveuse, signalent une forme clinique originale d’une tumeur d’origine embryonnaire souvent l’apanage du jeune enfant. Le diagnostic est suspecté par la clinique et l’imagerie médicale, confirmé par l’anatomopathologie après une exérèse chirurgicale totale de la tumeur qui reste le seul traitement efficace.
L’observation est celle d’un homme de 51ans, sans antécédent particulier, qui consulte pour une masse axillaire gauche. Cette masse a été remarquée deux ans plus tôt, de petite taille au départ, elle aurait augmenté progressivement pour atteindre celle d’une orange occupant la totalité du creux axillaire. Elle est indolore et rénitente. Le patient a signalé des paresthésies au niveau du territoire du nerf ulnaire au niveau de la main sans signes déficitaires. Par ailleurs, il n’existe pas de troubles vasculaires. L’échographie a montré la présence d’une volumineuse tumeur d’allure kystique occupant la totalité du creux axillaire de 9cm de grand axe.
L’IRM a conclut en faveur d’une formation kystique de 9cm 6cm sans envahissement des structures adjacentes comprimant les structures nerveuses du canal huméral. À l’intervention chirurgicale, qui a consisté en une exérèse totale de la tumeur, on découvre après clivage aisé une masse kystique à contenu hématique comprimant l’axe vasculonerveux axillaire sans l’envahir. L’examen anatomopathologique confirme le diagnostic de lymphangiome kystique. Au dernier recul à 23 mois postopératoires, le patient a retrouvé une fonction normale du membre supérieur gauche sans douleurs, la mobilité de l’épaule gauche était inchangée. Cette exérèse a permis la disparition des troubles neurologiques préopératoires rappelons-le et le patient a repris normalement ses activités professionnelles, sans signes de récidive de la tumeur.
En conclusion les auteurs rappellent à la lumière de cette observation la rareté de la localisation axillaire isolée du lymphangiome kystique chez l’adulte associant une compression nerveuse, l’apport de l’imagerie et l’intérêt d’une exérèse chirurgicale complète qui permet le diagnostic et constitue le traitement.
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Vol 34 - N° 6
P. 378 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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