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Gales en échec de traitement : étude observationnelle - 12/02/16

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.588 
B. De Sainte Marie a, S. Mallet a, , C. Gaudy-Marqueste a, K. Baumstarck b, c, N. Bentaleb a, A. Loundou b, c, S. Hesse a, S. Monestier a, J.-J. Grob a, M.-A. Richard a
a UMR 911, Inserm CRO2, centre de recherche en oncologie biologique et oncopharmacologie, service de dermatologie, hôpital Timone, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille, France 
b Unité d’aide méthodologique à la recherche clinique, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
c EA 3279 « Qualité de vie concepts, usages et limites, déterminants », Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La gale semble en recrudescence en France.

Objectifs

Décrire une population de patients présentant une gale cliniquement évidente malgré plusieurs traitements anti-scabieux, afin d’identifier les facteurs associés à la persistance de l’infection.

Patients et méthode

Étude descriptive transversale des adultes et enfants consultant dans un CHU pour gale persistante malgré au moins un traitement spécifique préalable. Recherche des causes potentielles d’échec à l’aide d’un questionnaire standardisé.

Résultats

L’analyse a porté sur 31 patients vus entre décembre 2013 et juin 2014. Les premiers symptômes évoluaient depuis 19 semaines en moyenne (2 à 52). Le nombre moyen de consultations préalables chez un généraliste était de 3,1 (0 à 10), et de 1,7 chez un dermatologue (0 à 7). Le nombre moyen de personnes hébergées par foyer était de 3,5 (1 à 9). Au moins un traitement par ivermectine orale avait été pris par 84 % des patients (maximum 6 prises pour un foyer), mais avec une prise non à jeun pour 29 % d’entre eux. De plus, 74 % des patients avaient eu au moins un traitement local par esdépalléthrine, butoxyde de pipéronyle (maximum 5 cures), quatre avaient reçu du benzoate de benzyle et deux de la perméthrine ; cependant, 58 % des patients ne réappliquaient pas le traitement topique sur les mains après lavage. Les traitements prescrits ont tous été achetés par les familles, malgré leur coût. Les sujets contacts proches étaient traités pour 58 % des foyers. La décontamination du linge et de la literie a été faite correctement dans 90 % des cas.

Discussion

La persistance de l’infection semble liée à : (1) une prise en charge insuffisante des sujets contacts proches ; (2) l’absence d’un second traitement entre j7 et j14 ; (3) une efficacité insuffisante des traitements à disposition, d’origine probablement multifactorielle (résistance intrinsèque, traitements non répétés, modalités de prise et d’application mal expliquées). Il ne semble pas qu’il y ait un problème d’accès aux traitements malgré des prescriptions non remboursées et les mesures de décontamination du linge et de la literie ont été effectuées correctement.

Conclusion

Si certains points fondamentaux de la prise en charge de la gale doivent être mieux connus, un temps de consultation privilégié et la mise à disposition de traitements efficaces semblent également prioritaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

Several sources suggest an escalation of scabies in France.

Aim

To describe a population of patients continuing to present with scabies despite multiple treatments in order to identify factors associated with persistence of infection.

Patients and methods

A descriptive cross-sectional study in adults and children consulting for persistent scabies despite at least one previous treatment. A standardized questionnaire explored potential sources of treatment failure.

Results

Thirty-one patients were analyzed. Initial symptoms were noted to have started between two and 52 weeks earlier (mean: 19 weeks). The mean number of prior consultations with a general practitioner was 3.1 (0–10) and 1.7 with a dermatologist (0–7). The mean number of patients per household was 3.5 (1–9). At least one dose of oral ivermectin (maximum of 6 doses per household) was prescribed for 84 % of patients (29 % of whom were not fasted at the time). Further, 74 % of patients received at least one local application of esdepallethrin and piperonyl butoxide (maximum: 5 courses), four received benzyl benzoate and two received permethrin; however, 58 % did not reapply the substance after hand washing. All households bought the prescribed treatments despite the costs. Close contacts of patients were treated in 58 % of households. Decontamination of bedding and clothing was carried out properly in 90 % of households.

Discussion

Persistence of infection appears to be linked to: (1) insufficient treatment of close contacts; (2) absence of a second treatment between days 7 and 14; (3) insufficient efficacy of the available treatments, doubtless due to multiple factors (intrinsic resistance of Sarcoptes, failure to repeat treatment, poor explanation of methods for dosing and application, and oral intake of treatments). Access to non-reimbursed treatments was not identified as a problem and decontamination of bedding and clothing was correctly performed in most cases.

Conclusion

Though certain fundamental aspects of scabies treatment must be better known, longer consultations and provision of efficacious treatments are also a priority.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Gale, Traitement anti-scabieux, Ivermectine, Scabécide, Échec thérapeutique

Keywords : Scabies, Scabicid, Anti-scabies treatment, Ivermectin, Therapeutic failure


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Vol 143 - N° 1

P. 9-15 - janvier 2016 Retour au numéro
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