Utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons en consultation de pédiatrie dans un centre hospitalo-universitaire : les recommandations de bonne pratique sont-elles respectées ? - 25/04/16
Résumé |
Contexte |
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont des molécules efficaces et bien tolérées. Malgré les recommandations qui encadrent leur prescription leur utilisation n’a fait que croître ces dernières années. L’objectif de notre étude était d’évaluer si l’utilisation des IPP en consultation de pédiatrie d’un centre hospitalo-universitaire respectait ces recommandations.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective a été réalisée chez 182 enfants, âgés de 28jours à 18ans, vus en consultation de gastro-entérologie, pneumologie et ORL-pédiatrie d’un centre hospitalo-universitaire entre novembre 2013 et février 2014, ayant reçu un IPP dans l’année précédente. Les données concernant leur prescription ont été relevées et comparées au référentiel publié par l’AFSSAPS en 2009, dans une démarche d’évaluation des pratiques professionnelles.
Résultats |
La prescription initiale d’un IPP ne respecte les recommandations que dans 31,4 % des cas, et le parcours de prescription total, après les modifications de posologie et prenant en compte la durée de prescription diminue ce taux à moins de 18 %. La posologie est le critère de prescription le moins respecté (57,1 % de respect). L’indication dans laquelle la prescription est la moins bien respectée est le RGO pathologique avec manifestations extradigestives. L’antécédent d’atrésie de l’œsophage est associé à une prescription adaptée (67 % de respect, versus 26 % chez les enfants ne présentant pas cet antécédent). Seules 19 % des prescriptions étaient précédées d’une pH-métrie, parmi l’ensemble des prescriptions pour lesquelles elle aurait dû être réalisée.
Conclusion |
Les recommandations de prescription d’un IPP dans des consultations spécialisées de CHU sont peu respectées. Certains facteurs peuvent être modifiés, telle la posologie prescrite ou la durée de prescription, et pourraient être la cible d’interventions dans le cadre d’évaluation des pratiques, d’autres sont liés à des particularités de la population, et ce sont alors les recommandations qui pourraient être ajustées.
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Vol 23 - N° 5
P. 535 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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