Augmentation de l’incidence de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique chez l’adolescent sur une période de 21 ans - 25/04/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) de l’adolescent (10–17ans) ont une évolution plus péjorative pouvant justifier un traitement rapidement agressif. Peu de données sont disponibles sur l’évolution à long terme de l’incidence des MICI chez les adolescents. Le but de notre étude était d’étudier les variations d’incidence et de présentation clinique des MICI dans cette population entre 1988 et 2008.
Patients et méthodes |
La cohorte des patients atteints de MICI à début pédiatrique (diagnostic avant l’âge de 17ans) a été extraite d’un registre en population générale. Les groupes d’âge et la localisation digestive de la MICI ont été définis selon la classification de Paris: âge au diagnostic<10 ou≥10ans (adolescents); pour la maladie de Crohn (MC): atteinte isolée du grêle (L1), isolée du côlon (L2) ou iléocolique (L3); pour la rectocolite hémorragique (RCH): atteinte rectale isolée (E1), du côlon gauche (E2), du côlon transverse (E3), ou dépassant l’angle colique droit (E4).
Résultats |
Entre 1988 et 2008, 1147 cas incidents de MICI à début pédiatrique ont été recensés dont 846 MC (73,8 %), 271 RCH (23,6 %) et 30 colites chroniques inclassables (CCI) (2,6 %). Les garçons étaient significativement plus atteints de MC que de RCH (53,4 % vs 45,0 %; p=0,02). L’âge médian au diagnostic était similaire dans la MC (14,5ans [Q1=11,9–Q3=16,1]) et la RCH (14,1ans [11,0–16,0]), et ne variait pas au cours du temps. Le délai diagnostique était de 3 mois [1–6], inchangé au cours du temps. L’incidence moyenne annuelle des MICI était de 4,0/105 (3,0 pour la MC; 0,9 pour la RCH; et 0,1 pour les CCI). Une augmentation importante de l’incidence de la MC et de la RCH a été observée chez les adolescents (10–16ans) dans les 2 sexes: pour la MC, de 4,3/105 en 1988–1990 à 9,6/105 en 2006–2008 (+123 %; p<10−3); pour la RCH, de 1,6/105 à 2,9/105 (+81 %; p<10−3). La répartition des localisations digestives initiales ne variait pas au cours du temps, ni dans la MC (L1: 12,2 %, L2: 14,5 % et L3: 73,3 %) ni dans la RCH (E1: 31,1 %, E2: 25,4 %, E3: 10,5 % et E4: 33 %).
Conclusion |
L’incidence de la MC et de la RCH a augmenté considérablement chez l’adolescent de 1988 à 2008 dans cette étude prospective en population générale, sans modification de la localisation digestive initiale ni du délai diagnostique; ces résultats suggèrent que les facteurs de risque sont toujours actifs dans notre région.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 23 - N° 5
P. 536-537 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?