Troubles du comportement alimentaire restrictifs du nourrisson et du jeune enfant : situations à risque et facteurs favorisants - 19/05/16
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Résumé |
Les troubles alimentaires et le refus de l’alimentation peuvent concerner jusqu’à 25 % des nourrissons. L’objectif de cette étude était d’étudier les facteurs de risques des troubles du comportement alimentaire restrictifs chez les enfants de 0 à 3ans. Il s’est agi d’une étude cas-témoin menée entre janvier 2011 et décembre 2014 comprenant un échantillon de 103 enfants : 57 présentant des difficultés alimentaires et 46 témoins. Leurs antécédents personnels et familiaux, l’histoire de leur maladie, leur présentation clinique, leur mode d’alimentation et la prise éventuelle de médicaments ont été analysés. Les pathologies néonatales, l’hypotrophie, la prématurité, l’existence d’antécédents de troubles du comportement alimentaire chez les parents ou apparentés sont apparus comme des facteurs de risque. L’indice de masse corporelle des parents, et en particulier lorsqu’il était inférieur à 17 ou supérieur à 35, le rang dans la fratrie, les antécédents de fausse couche ou d’interruption volontaire de grossesse n’influençaient pas l’apparition de difficultés alimentaires. Un accouchement par césarienne était plus fréquent chez les malades, alors que l’existence ou non d’un déclenchement n’avait pas d’incidence. L’allaitement maternel n’était pas un facteur protecteur. Sur le plan de la prise en charge, l’utilisation d’un hydrolysat de protéine de lait de vache et la prescription d’inhibiteurs de la pompe à proton étaient significativement plus fréquentes chez les patients. Au total, plusieurs facteurs favorisants, jusque-là non étudiés, ont été mis en évidence et doivent être connus des médecins pour permettre la prévention et la prise en charge optimale des difficultés alimentaires du jeune enfant.
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Feeding disorders and food refusal can be found in 25% of infants, with a minority of them having an organic explanation. Failure to thrive and/or severe malnutrition are found in 3–5% of infants in this population. The objective of this study was to analyze the risk factors of feeding disorders in infants and children less than 3 years of age. This study was conducted from January 2011 to December 2014 and included 103 children, 57 with feeding and/or eating disorders and 46 healthy children considered to be normal eaters. Parents participated in a structured interview and completed a data sheet to record the mode of delivery, neonatal status, medical history, milk feeding, and medical treatment. Statistical analysis indicated that cesarean delivery, prematurity, neonatal diseases, history of eating disorders in the family, consumption of protein hydrolysates, and treatment with proton pump inhibitors were highly significant risk factors in children with eating disorders. In the present study, we showed that several prenatal and postnatal conditions or interventions were associated with the development of eating disorders in young children. Recommendations for future studies include identifying environmental risk factors and implementing prevention programs focused on family, caregivers, as well as healthcare professionals. The objective is to allow physicians to efficiently sort out the wide variety of conditions, categorize them for therapy, and when necessary refer patients to specialists in the field.
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Vol 23 - N° 6
P. 570-576 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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