Traitement par immunoadsorption des récidives de syndrome néphrotique idiopathique après transplantation rénale chez l’enfant en France - 19/05/16
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge des récidives de syndrome néphrotique idiopathique (SNI) après transplantation rénale (TxR) n’est pas clairement établie. L’immunoadsorption (IA) est une technique d’aphérèse qui a montré des résultats prometteurs dans cette indication sur quelques cas pédiatriques. Nous rapportons les résultats de l’IA dans les récidives de SNI après TxR chez l’enfant en France.
Patients et méthode |
Les enfants de moins de 18ans traités par IA pour une récidive de SNI après TxR entre janvier 2011 et juin 2014 étaient inclus ; les formes génétiques étaient exclues. Les caractéristiques cliniques des patients et les données techniques des séances d’IA ont été collectées rétrospectivement. La récidive était définie comme l’apparition d’une protéinurie néphrotique en post-transplantation (ratio protéinurie sur créatininurie (PU/Cr)>0,2g/mmol). Le ratio PU/Cr définissait la rémission, partielle si PU/Cr entre 0,05 et 0,2 et complète si PU/Cr<0,05.
Résultats |
Douze patients issus de six centres de néphrologie pédiatrique ont été inclus. Le traitement immunosuppresseur associait thymoglobulines ou antirIl2, corticoïdes, anticalcineurines et antimétabolite (MMF n=9 ; azathioprine n=3). La récidive survenait entre 0 et 21jours après TxR. La prise en charge de la récidive a consisté en une majoration de l’immunosuppression dont l’utilisation de CsA IV (n=9), du rituximab (n=10) et la mise en route d’une aphérèse. Six patients ont été traités par échanges plasmatiques puis par IA ; les six autres ont été traités d’emblée par IA. Dix patients sur douze ont présenté une rémission au cours du traitement par IA, dont huit une rémission complète initiale, avec une décroissance rapide de la protéinurie. Huit étaient IA dépendants à trois mois avec deux niveaux de dépendance ; l’IA a été sevrée avec succès pour deux patients. L’IA a été arrêtée chez trois patients hautement dépendants pour des raisons de qualité de vie. Aucun effet secondaire sévère n’a été observé. Dans cette cohorte, le taux d’IgG ne semble pas corrélé avec la réponse à l’IA.
Conclusion |
Dans cette étude, l’IA semble être une thérapeutique efficace pour une rémission rapide sans effet secondaire délétère dans les récidives de SNI après TxR chez l’enfant. Il serait intéressant de définir au sein de la SNP une stratégie thérapeutique commune dans cette pathologie complexe.
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Vol 23 - N° 6
P. 637-638 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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