Association levamisole-mycophénolate mofétil dans le syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant - 19/05/16
Résumé |
Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI) est la glomérulopathie la plus fréquente en pédiatrie. Les schémas thérapeutiques pour les patients rechuteurs fréquents et/ou cortico-dépendants ne sont pas uniformes mais reposent le plus souvent sur des traitements prolongés par prednisone et anti-calcineurines. Nous avons étudié un traitement par une association de levamisole et mycophénolate mofétil (MMF). Douze patients cortico-dépendants ont été analysés (50 % de garçons, âge médian au diagnostic de 3,5ans). Huit patients (66,7 %) étaient rechuteurs fréquents. Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement par levamisole et MMF était de 66,1 mois (28,7 ; 98,8). Les traitements précédemment reçus étaient le levamisole (n=6), le tacrolimus (n=3), la ciclosporine (n=7), le MMF (n=7), le rituximab (n=6) et l’endoxan (n=1). Tous les patients avaient un taux normal de lymphocytes B au début de l’association et ne recevaient pas d’autres traitements immunosuppresseurs. La dose cumulée médiane annuelle de corticoïdes entre l’année avant levamisole+MMF et l’année pendant a diminué de 2452 à 1051mg/m2/an (p=0,067). Les corticoïdes ont été arrêtés chez 9 patients (75 %), dont 5 sans rechute à 1 an du début de l’association. Trois patients restent en rémission après l’arrêt de l’association, à respectivement 2, 15 et 22 mois d’arrêt de tout traitement. La tolérance du traitement a été évaluée chez 27 patients, cortico-dépendants ou cortico-résistants. Le traitement a été bien toléré, sans effet indésirable grave. Les valeurs de leucocytes ont diminué significativement entre le début du traitement, 6 mois (p=0,016) et 12 mois (p=0,043) de traitement et restent diminuées à 1 an de la fin du traitement (p=0,025), sans diminution significative du taux de polynucléaires neutrophiles et de lymphocytes aux mêmes dates. L’association du levamisole et du MMF a été utilisée afin d’optimiser la décroissance des corticoïdes et des inhibiteurs de la calcineurine chez des patients atteints de SNI. Le traitement a été bien toléré. Trois patients restent en rémission après l’arrêt de cette association, cependant son efficacité nécessite la réalisation d’études plus larges pour être confirmée.
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Vol 23 - N° 6
P. 639 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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