Évaluer l’impact du frottis cervicovaginal dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus au Sénégal.

Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive portant sur 1836 frottis cervicovaginaux effectués chez des patientes de plus de 15ans lors de plusieurs campagnes de dépistage effectuées au Sénégal entre juin 2010 et juin 2012. Nous avons analysé les données épidémiologiques, les frottis pathologiques et la prise en charge proposée.

Les femmes avaient moins de 45ans dans 69 % des cas. Elles étaient pour la plupart multipares et n’utilisaient pas de contraception. Les frottis étaient interprétables dans 91,4 % (n=1661) et ils étaient pathologiques dans 5,2 % des cas. Il s’agissait principalement d’atypies de cellules malpighiennes de signification indéterminée, des lésions malpighiennes intraépithéliales de bas grade, des lésions malpighiennes intraépithéliales de haut grade, respectivement dans 2,5 % (n=46), 1,7 % (n=30) et 1 % (n=19) des cas. La multiparité, les mariages précoces étaient les facteurs de risques les plus retrouvés. Dans les frottis pathologiques, il a été réalisé une colposcopie avec cryothérapie (23 cas), une colposcopie et biopsie (13 cas). Une hystérectomie a été réalisée dans 4 cas.

Le taux de frottis pathologiques retrouvé dans cette étude confirme l’intérêt de poursuivre le dépistage du cancer du col par cette pratique. Le renforcement de son accessibilité géographique et financière à travers un programme de prévention de niveau national pourra contribuer efficacement au recul des cas de cancer du col de l’utérus.

To assess the impact of smear test in the fight against cervix uteri cancer in Senegal.

This was a descriptive cross-sectional study of 1836 Pap smears performed in patients over 15 years during several screening campaigns in Senegal conducted between June 2010 and June 2012. We analyzed epidemiological data, pathological smears, and the proposed management.

In 69% of cases, the women were less than 45 years old. They were mostly multiparous and did not use contraceptive methods before. The smears were interpreted in 91.4% (n=1661) and were pathological in 5.2% of cases. They revealed mainly atypical squamous cells of undetermined significance, squamous intraepithelial low-grade lesions, and squamous intraepithelial high-grade lesions, respectively in 2.5% (n=46), 1.7% (n=30) and 1% (n=19) of cases. Multiparity, early marriages were the main risk factors. Patients with pathological smars had colposcopy with cryotherapy (23 cases), and colposcopy and biopsy (13 cases). A hysterectomy was performed in 4 cases.

The pathological smear rate found in this study confirms the interest to continue cervical cancer screening with this practice. Strengthening of its geographical and financial access through a national prevention program will effectively help to lower cases of cervical cancer.