Adhésion à la diète méditerranéenne et comportement alimentaire chez des enfants scolarisés de la ville d’Oran - 16/06/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’alimentation méditerranéenne traditionnelle est considérée comme l’un des modèles alimentaires les plus sains, plusieurs études ont démontré ses bienfaits sur la santé et la longévité des individus, mais le mode de vie actuel affaiblit la transmission des valeurs alimentaires familiales et contribue à la perte de repères traditionnels. Les enfants peuvent être le groupe d’âge avec la diète méditerranéenne la plus détériorée. L’objectif de cette étude est de connaître le degré d’adhésion à la diète méditerranéenne traditionnelle et le comportement alimentaire chez une population d’enfants méditerranéens.
Matériel et méthodes |
L’étude est menée chez 144 enfants (sex-ratio F/G=68/72), âgés de 6 à 10ans scolarisés dans la ville d’Oran. Les paramètres anthropométriques (poids, taille, calcul de l’indice de masse corporelle [IMC] selon les seuils de l’IOTF) ont été mesurés. Le comportement alimentaire est évalué grâce à un questionnaire adapté et la qualité de l’alimentation grâce à l’indice KIDMED.
Résultats |
La population est classée en fonction de l’IMC en quatre groupes : normo-pondéraux (NP) 54 %, surpoids (S) 24 %, obèses (O) 10 %, et maigres (M) 12 %.
Seulement 8 % des enfants NP ont un score KIDMED≥8 soit une « diète méditerranéenne optimale », 59 % des NP, 17 % des M, 16 % en S, et 12 % des O, ont un score KIDMED situé entre 4 et 7 qui suggère que leur alimentation a « besoin d’amélioration », et 33 % des enfants NP, 83 % M, 84 % en S, et 88 % O, ont un score KIDMED≤3 donc une « alimentation de très mauvaise qualité » caractérisée par une faible consommation des fruits et légumes, des céréales et légumes secs, du poisson, de l’huile d’olive, et des produits laitiers.
Le questionnaire sur le comportement alimentaire révèle que le petit déjeuner est consommé par la majorité de la population mais est généralement composé d’un produit laitier et de pâtisserie industrielle ou viennoiseries, les boissons sucrées sont consommées quotidiennement par 92 % des O, 85 % des S, 76 % des M, et 60 % des NP. Les groupes S et O passent 2 fois plus de temps (2h 30/j) devant la télévision que les NP et M (1h 30/j) souvent en grignotant. Ce grignotage de produits riches en gras en sucre et en sel est noté chez 92 % des O, 88 % des M, 85 % des NP, et 74 % des S. La fréquentation des fast-food est d’au moins une fois par semaine pour 8 % des enfants quel que soit leur IMC, 2 à 3 fois par mois pour 33 %, et occasionnelle pour 59 % d’entre eux.
Conclusion |
Cette étude met en évidence les erreurs alimentaires commises par ces enfants. Un programme d’éducation nutritionnelle s’impose pour la promotion des bonnes habitudes alimentaires et du mode de vie actif.
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Vol 30 - N° 2
P. 111 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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