Notre travail vise à comprendre les mécanismes adaptatifs d’un rongeur Gerbillus tarabuli à l’aridité de son biotope.

L’étude a porté sur 15 gerbilles. Après une semaine d’adaptation à un régime alimentaire composé de grains d’orge et de concombre, les animaux ont été répartis en deux lots et suivis pendant trois semaines : le 1^er lot (lot hydraté, n=8) : régime alimentaire composé de concombre et de grains d’orge ; le 2^e lot (lot en restriction hydrique, n=7) : régime alimentaire composé uniquement de grains d’orge.

Le dosage des paramètres plasmatiques révèle une augmentation significative de l’hématocrite avec 20,21 % contre 31,83 % pour le 2^e lot. Les valeurs de l’osmolarité et de la natrémie chez le 1er et 2^e lot montrent des différences significatives au sein du même lot avec une augmentation de 5,33 % et 5,27 % ; et de 5,11 % et 5,01 % respectivement. Cependant, ces valeurs restent non significatives entre les deux lots. Comparé au lot hydraté, l’étude structurale des noyaux hypothalamiques magnocellulaires, les noyaux supra-optiques et paraventriculaires montre chez les gerbilles en restriction hydrique, des neurones de grande taille avec un cytoplasme sombre riche en neurosécrétion et la présence fréquente d’appositions neuronales apparemment sans glie interposée. De plus, de nombreux corps cellulaires ont été observés contre l’endothélium vasculaire.

Toutes ces caractéristiques vont en faveur d’une importante synthèse et probablement libération des neurohormones, comme la vasopressine dont le rôle important est la régulation de l’excrétion de l’eau par le rein.