Les rythmes scolaires influencent l’activité physique chez l’adolescent : l’étude HELENA - 16/06/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’adolescence est une période habituellement marquée par une baisse de l’activité physique. Alors que les adolescents consacrent une part importante de leur temps à l’école, il n’est aujourd’hui pas connu comment l’organisation du temps scolaire influence l’activité physique. Le but de notre étude était d’évaluer la relation entre les rythmes scolaires et les profils d’AP d’adolescents européens.
Matériel et méthodes |
L’étude comprenait 2014 adolescents âgés de 12,5 à 17,5ans, ayant participé à l’étude HELENA (www.helenastudy.com/). Les données ont été recueillies dans 7 pays européens (France, Espagne, Allemagne, Hongrie, Belgique, Italie et Grèce) pour lesquels les informations sur les rythmes scolaires étaient disponibles. L’activité physique quotidienne était mesurée avec un accéléromètre pendant 7jours. Les adolescents répondaient à un questionnaire sur leurs comportements sédentaires. Les emplois du temps des classes participantes ont permis de classer a priori les rythmes scolaires en deux groupes : court et long. Les critères utilisés pour la classification des 2 groupes étaient :
– heures de début et de fin des cours ;
– nombre d’heures d’enseignements par jour et par semaine ;
– durée des récréations et des pauses déjeuner ;
– nombre de jours d’école par semaine ;
– temps total passé au sein de l’école.
Résultats |
Les adolescents du groupe long étaient significativement plus actifs au cours de la semaine que ceux du groupe court (54,3min vs 50,8min/jour d’activité physique modérée et vigoureuse ; p<0,001). Pendant les jours d’école, le temps total passé en activité physique modérée et vigoureuse était significativement plus élevée pendant les heures de cours et les récréations dans le groupe long (p<0,0001). Un temps scolaire court était associé à un risque de comportements sédentaires plus important : odds ratio=1,41 (IC95 % de 1,15 à 1,72) pour le temps passé à regarder la télévision et de 2,13 (IC95 % de 1,29 à 3,52) pour jouer aux jeux vidéo.
Conclusion |
Il existe une association positive entre le temps passé à l’école et l’activité physique, les périodes hors scolaires étant principalement utilisées pour des activités sédentaires. Ces résultats suggèrent qu’un temps scolaire long, qui favorise en particulier les récréations et les temps de pause, est favorable pour l’activité physique chez les adolescents.
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Vol 30 - N° 2
P. 117 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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