Évaluation du logigramme de prise en charge nutritionnelle des patients adultes hospitalisés en médecine, chirurgie et revalidation au CHR La Citadelle (Liège) - 16/06/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Dans le cadre d’une prise en charge nutritionnelle des patients adultes hospitalisés en médecine, chirurgie et revalidation au CHR La Citadelle, un logigramme (L) a été mis en place le 1er décembre 2014, avec l’intégration de la première partie du NRS-2002 dans l’anamnèse infirmière. Le but de cette étude est d’évaluer l’application du logigramme.
Matériel et méthodes |
Une étude rétrospective a été conduite du 2 mars au 31 août 2015. Dans un premier temps le travail des diététiciens et des infirmiers a été observé. Douze diététiciens et 47 infirmiers ont répondu à des questionnaires sur l’application du logigramme. Un audit de 334 dossiers infirmiers a été réalisé ainsi que les lettres de sortie correspondantes.
Résultats |
Cinq mois après la mise en place du logigramme, certains diététiciens ne notaient pas le score NRS-2002 et/ou le garde de dénutrition. Le logigramme permet une prise en charge nutritionnelle plus efficace. Nous avons pu constater que 75 % des infirmiers interrogés connaissaient le NRS-2002 et 25 % le connaissent mais ne savaient pas son nom. Six pour cent des infirmiers ne contactaient pas le diététicien en cas de NRS-2002 1re partie>0. Lors des audits des dossiers infirmiers, 21 % des dossiers avaient un NRS-2002 1re partie complet, 63 % un NRS-2002 1re partie partiellement rempli, c’est-à-dire avec au moins un des items demandés non complété, et 16 % un NRS-2002 1re partie non complété. Pour les dossiers avec un NRS-2002 1re partie partiellement rempli 88 % n’avaient pas d’IMC et 23 % avaient une question 1 complétée. La question 1 demande si l’IMC est supérieur à 20,5. La mise à disposition de plus de roulettes IMC pourrait remédier à ce problème. Pour les infirmiers, le logigramme a aidé à la systématisation de la pesée des patients. Dans les lettres de sortie rédigées par les médecins l’audit révèle que peu d’informations nutritionnelles sont retrouvées lorsqu’une prise en charge nutritionnelle a été effectuée.
Conclusion |
Cinq mois après la mise en place du logigramme les résultats sont encourageants. Il est bien appliqué par les infirmiers et les diététiciens. Il sera rappelé aux diététiciens de noter le score NRS-2002 final et le grade de la dénutrition. Les infirmiers sont sensibles à la dénutrition et s’intéressent au NRS-2002 mais désirent mieux le comprendre pour éviter l’application automatique. Des récapitulatifs des réponses aux questionnaires infirmiers seront remis à chaque unité de soin pour analyse. L’application du logigramme sera intégrée à la formation des nouveaux agents et aux formations continuées des infirmiers. Il est essentiel d’impliquer davantage les médecins dans l’application du logigramme par l’introduction des items nutritionnels dans les lettres de sortie au risque de perdre la qualité du travail réalisé en amont.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 30 - N° 2
P. 127 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?