Le nombre d’enfants nés par don de gamètes croît par les conceptions réalisées à l’étranger. Les couples s’engageant dans un don de gamètes ne bénéficient pas tous du même accompagnement autour des questions soulevées par l’information à l’enfant. À travers une revue de la littérature, les auteurs explorent les données concernant les intentions d’information des parents à l’enfant et à l’entourage, l’influence de la question de l’anonymat, le taux effectif d’information, l’influence de l’âge de l’enfant, les modalités d’informations et les liens éventuels avec la dynamique familiale. Les résultats quantitatifs soulignent la complexité de cette tâche, puisque 10 à 90 % des couples déclarent une intention d’informer leur enfant de sa conception par don, alors que 5 à 30 % le font effectivement après la naissance tandis que 59 à 93 % des proches sont néanmoins informés. Les auteurs dégageront les pistes psychopathologiques qui soutiennent cette possibilité de narration pour les parents : l’élaboration de leur infertilité, la représentation du don, l’élaboration de la rivalité avec les donneurs, la notion de secret et d’intimité. L’objectif de cet article est de permettre aux soignants d’accompagner cette réflexion des futurs parents grâce à une meilleure compréhension des enjeux mobilisés par cette question de l’information.

The number of children born through gamete donation grows by the conceptions made abroad. All the couples engaging in this process do not benefit from of the same support around the issues raised by the information to the child and its terms. Through a literature review, the authors explore the data on information intentions from parents to child and to entourage, the influence of the issue of anonymity, the effective rate information, the influences of the age of the child, the terms information and links with family dynamics. The quantitative findings underscore the complexity of this task, since 10–90 % of couples report an intention to inform their child from conception through donation, while 5–30 % actually inform them after birth. Fifty-nine to 93 % of the relatives are nevertheless informed. The authors will highlight the psychopathological tracks that support the possibility of narration for parents: the internalization of their infertility, the representation of the gift, the development of rivalry towards donors, the secrecy and privacy. The objective of this article is to enable carers to accompany this reflection among future parents, a better listening of the issues raise by the couples allowing shoring their process.