Prévalence de la fragilité, de la sarcopénie et de la dénutrition dans une population âgée vivant à domicile et participant à des séances d’activité physique adaptée. Évolution des paramètres fonctionnels et nutritionnels après 4 mois - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Évaluer la prévalence de la fragilité, de la sarcopénie et de la dénutrition chez des personnes âgées participant à des séances d’activité physique et de décrire l’évolution des paramètres musculaires et nutritionnels à 4mois de suivi.
Matériel et méthodes |
Cent huit participants de 60ans et plus, capables de marcher seul 6m et participants aux séances d’activité physique orientés vers la prévention des chutes ont été inclus. La fragilité a été évaluée par l’outil de dépistage à six items du gérontôpole de Toulouse, la sarcopénie par la vitesse de marche, la circonférence du mollet et la force de préhension et la dénutrition par le Mini Nutritional Assessement Short Form (MNA-SF). Les sujets sont réévalués après 4mois. Le nombre de chutes et le nombre d’hospitalisations durant cette période ont été notés.
Résultats et analyse statistique |
L’âge moyen était de 80,1±7,4ans, 84 % étaient des femmes, l’indice de masse corporelle (IMC) était de 25,0±4,7. La fragilité (au moins trois critères de dépistage) concernait 42,5 % des participants, la prévalence de la sarcopénie était de 14,8 %, et le risque de dénutrition (MNA-SF=8–11) de 33,3 %. À 4 mois de suivi, 64 sujets ont été réévalués. La vitesse de marche et la circonférence musculaire du mollet ont augmenté (p=0,002 et p=0,03 respectivement) et la force de préhension a augmenté significativement mais seulement chez les femmes (n=54 ; p<0,0001). Le nombre de critères de fragilité a augmenté de 2,3±1,2 à 2,6±1,3 (p=0,01). Treize sujets (20 %) ont perdu au moins 1kg. Douze sujets ont chuté et cinq ont été hospitalisés, mais aucun paramètre évaluant la sarcopénie, la fragilité ou la dénutrition n’expliquent ces évènements.
Conclusion |
Les sujets participants à des cours d’activité physique orientés vers la prévention des chutes ont un risque élevé de fragilité, de sarcopénie et de dénutrition. Ce programme d’activité physique améliore la fonction musculaire mais les sujets se déclarent plus fragiles et certains perdent du poids. Chez les personnes âgées, l’activité physique devrait être associée à une prise en charge nutritionnelle adaptée.
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Vol 30 - N° 3
P. 223 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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