S'abonner

Support de prescription de nutrition artificielle adapté à la réanimation : quel impact sur la prise en charge des patients ? - 14/10/16

Doi : 10.1016/j.nupar.2016.09.042 
D. Toulet 1, , J. Dauvergne 2, C. Paille 3, A. Jirka 4, D. Darmaun 4, S. Jaccard 1, L. Brisard 5
1 Pharmacie, CHU de Nantes, Nantes, France 
2 Réanimation chirurgicale polyvalente, CHU de Nantes, Nantes, France 
3 Évaluation médicale et épidémiologie, CHU de Nantes, Nantes, France 
4 Gastroentérologie-hépatologie et assistance nutritionnelle, CHU de Nantes, Nantes, France 
5 Chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU de Nantes, Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

La dénutrition résulte d’un déséquilibre entre les besoins et les apports énergétiques. En réanimation, elle conduit à augmenter la morbimortalité et altère la qualité de vie. Le support de prescription de nutrition parentérale élaboré par le CLAN et utilisé dans notre établissement n’est pas adapté au contexte particulier de la dénutrition en réanimation. À partir des recommandations de la société européenne de nutrition clinique et métabolisme (ESPEN) sur la prise en charge nutritionnelle du patient de réanimation, un nouveau support de prescription de nutrition artificielle a été élaboré avec la collaboration des pharmaciens, des médecins réanimateurs et nutritionnistes. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de la mise en place de ce nouveau support de prescription sur les pratiques de nutrition artificielle et sur la prise en charge des patients.

Matériel et méthodes

Nous avons choisi de réaliser une étude observationelle monocentrique de type avant/après dans un service de réanimation chirurgicale polyvalente. Deux périodes de 6mois chacune ont été définies (« avant » et « après » mise en place du nouveau support de prescription) lors desquelles nous avons inclus les patients hospitalisés au moins 72heures dans le service de réanimation et ayant reçu au minimum 48heures de ventilation mécanique. Les patients en postopératoire de chirurgie digestive ont étés exclus de l’étude. Le critère de jugement principal est l’atteinte de l’objectif calorique (correspondant à 80 % de la cible calorique théorique, fixée à 20kcal/kg) à j3.

Résultats et analyse statistique

Lors de cette étude, nous avons inclus 139 patients (69 dans le groupe « avant » et 70 dans le groupe « après »). Nous avons pu observer, chez les patients du groupe « après », une atteinte plus fréquente de l’objectif calorique à j3 (77,3 % contre 59,1 %, p=0,03) et de l’objectif protéique à j7 (71,2 % contre 48,1 %, p=0,02). Une analyse multivariée réalisée sur l’atteinte de l’objectif calorique par la nutrition artificielle à j3 a rapporté trois facteurs indépendamment associés : l’IMC, les arrêts de la nutrition artificielle et le support de prescription. Nous avons également constaté un avancement du jour d’introduction de la nutrition artificielle (majoritairement à j1 dans le groupe « avant » et j0 dans le groupe « après »).

Conclusion

Cette étude nous a permis de faire un état des lieux des pratiques de nutrition artificielle dans un service de réanimation chirurgicale polyvalente. Nous avons pu observer une amélioration statistiquement significative de l’apport calorique et protéique respectivement à j3 et j7. En outre, une analyse multivariée réalisée à j3 sur l’apport calorique par la nutrition artificielle a souligné plusieurs facteurs indépendants associés à l’atteinte de l’objectif calorique dont celui d’être inclus dans le groupe « après mise en place du nouveau support de prescription ». Cette étude va être poursuivie à plus grande échelle dans plusieurs services de réanimation afin d’y implanter ce nouveau support de prescription.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 30 - N° 3

P. 240 - septembre 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Éducation culinaire de l’adulte dénutri pris en charge pour un cancer
  • F. Depeint
| Article suivant Article suivant
  • Ostéopathie associée à la nutrition parentérale de longue durée : effets des biphosphonates intraveineux à long terme
  • P.-A. Haineaux, J. Niquet, P. Beau

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.