Identification de l’urolithine B comme un nouveau régulateur de la masse musculaire - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le muscle squelettique est le tissu le plus abondant du corps humain. Le contrôle de sa masse est essentiel pour assurer ses fonctions physiologiques comme la locomotion, la respiration ou encore la posture. Il joue également un rôle majeur dans le contrôle du métabolisme. L’atrophie musculaire est associée à une diminution de force, à des désordres métaboliques et à une mauvaise qualité de vie. Par conséquent, les stratégies nutritionnelles visant à atténuer la fonte musculaire liée à des conditions (patho) physiologiques représentent un intérêt thérapeutique majeur. Le but de cette étude est d’évaluer les effets de l’urolitine B, un métabolite des éllagitanins, sur le croissance et la fonte musculaire.
Matériel et méthodes |
Des myotubes C2C12 ont été incubés 24h en présence de 15μM d’urolithine B. La croissance cellulaire, la synthèse et la dégradation protéiques ont été mesurées et les voies de signalisation associées ont été systématiquement étudiées. Afin d’évaluer in vivo les effets sur l’hypertrophie, des minipompes osmotiques délivrant de manière continue 10μg d’urolithine B par jour pendant 28jours ont été implantées à des souris. Les effets sur l’atrophie ont été étudiés après section du nerf sciatique et implantation de minipompes osmotiques (10μg d’urolithine B, par jour, durant 3 ou 7jours).
Résultats et analyse statistique |
L’urolithine B stimule la croissance des myotubes (+40 %, p<0,001), augmente la synthèse (+90 %, p<0,001) et diminue la dégradation protéique (−20 %, p<0,001). L’analyse des voies de signalisation révèle une plus grande activité de la voie de mTORC1 et une inhibition du système ubiquitine–protéasome. Le récepteur aux androgènes semble impliqué puisque son inhibition par un siRNA ou un agent pharmacologique bloque totalement l’hypertrophie induite par l’urolithine B. Cette dernière stimule la croissance musculaire chez la souris en augmentant la synthèse des protéines (activité trois fois supérieure dans le muscle tibialis anterior) et réduit l’atrophie induite par une dénervation.
Conclusion |
Nos résultats indiquent que l’urolithine B régule la masse musculaire probablement en agissant via le récepteur aux androgènes. Notre étude met ainsi en évidence l’utilité potentielle de l’urolithine B dans le traitement de l’atrophie musculaire observée dans plusieurs situations patho-physiologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 30 - N° 3
P. 252 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?