Obésité et surpoids chez des enfants scolarisés à Constantine (Algérie) : identification de quelques facteurs de risque - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité est aujourd’hui reconnue comme une réelle pathologie. Elle représente un problème de santé publique. De nombreuses études ont tenté d’estimer la part de différents facteurs de risque dans la survenue de cette pathologie. Ces facteurs permettent de distinguer des groupes de population dont le risque de développer une obésité est plus élevé. L’Algérie, comme les pays en développement, manque d’infrastructures pour prendre en charge les maladies chroniques associées à l’obésité d’une manière adéquate. Il est ainsi particulièrement important de déterminer les facteurs influençant la prévalence de l’obésité dans notre pays. Ainsi, notre travail a porté sur l’identification de quelques facteurs sociaux et comportementaux liés à l’obésité.
Matériel et méthodes |
L’étude a porté sur 550 enfants (277 garçons et 273 filles), âgés de 5 à 12ans, scolarisés dans des écoles primaires de la région de Constantine (Algérie). Un questionnaire a été utilisé pour étudier les différents facteurs de risque de l’obésité. Les normes de l’IOTF ont été utilisées pour définir le surpoids et l’obésité.
Résultats et analyse statistique |
Les familles ayant un revenu élevé semblaient avoir plus d’enfants en surpoids que les familles à faible revenu (25,5 % contre 16,2 %, p=0,05). Le travail de la mère était significativement associé à l’excès pondéral (25,5 contre 19,2, p=0,02). Les enfants avaient deux fois plus de risque d’être en surpoids lorsque les deux parents étaient en surpoids, comparés aux enfants dont les deux parents sont de poids normal (p=0,001). À l’école, les enfants de poids normal passaient plus de temps à pratiquer du sport que les enfants en surpoids (p=0,02). Les jours de semaine, les enfants en surpoids passaient plus de temps devant la télévision que les enfants de poids normal (p=0,04). Le petit-déjeuner était pris plus souvent par les enfants de poids normal que ceux en surpoids (5,2 % contre 49,6 %, p=0,02). La prévalence du surpoids semblait plus importante chez les enfants jamais allaités (22 % contre 25 %, p=0,68). La durée moyenne d’allaitement exclusif était plus élevée chez les enfants de poids normal (p=0,05).
Conclusion |
Notre étude a relevé un manque d’activité physique chez la majorité des enfants en surpoids ou obèses et la place importante de la télévision. Cela indique un changement majeur de mode de vie et confirme que l’Algérie, comme d’autres pays, se trouve confrontée au problème de l’obésité. Les problèmes nutritionnels ne sont plus du seul ordre des carences mais aussi des excès et des déséquilibres. Une politique de prévention active, des investigations plus poussées et une surveillance épidémiologique sont donc désormais nécessaires.
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Vol 30 - N° 3
P. 272 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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