Efficacité de l’association rifampicine-moxifloxacine-métronidazole sur l’hidrosadénite suppurée de stade1 active : étude prospective chez 28 patients - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
L’hidrosadénite suppurée (HS) est une affection invalidante et fréquente. Les patients de stade 1 de Hurley (HSH1) présentent des nodules ou abcès récurrents. Nous avons montré que la microbiologie de l’HS est typique de celle d’abcès à Staphylococcus lugdunensis ou à germes anaérobies, suggérant la participation d’une cause infectieuse dans les manifestations cliniques de l’HS. Ces résultats nous ont incités à développer une stratégie antibiotique bactéricide ciblée, associant la rifampicine, la moxifloxacine et le métronidazole (RMM). L’objectif de ce travail était d’évaluer prospectivement l’efficacité de cette association chez les patients HSH1 actifs.
Matériel et méthodes |
Les critères d’inclusion étaient une HSS1 active, définie par plus d’un an d’évolution, plus de 2 nodules inflammatoires à l’inclusion, plus de 4 poussées/an. Le traitement comprenait 6 semaines de RMM puis 4 semaines de RM puis une prophylaxie par cotrimoxazole. Le critère de jugement principal était la rémission clinique (RC) à 12 semaines (S12) (score de Sartorius [SS] à 0). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la tolérance du traitement, son impact sur l’évolutivité de l’HS à un an (SS, EVA douleur, Skindex Score, nombre de poussées) et sur le portage digestif d’entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu (E-BLSE).
Résultats |
Vingt-huit patients adultes dont 21 femmes et 7 hommes, d’âge moyen de 31,5 ans avec une médiane d’évolution de 14 ans et une médiane de 5 sites atteints ont été inclus. Vingt et un patients (75 %) ont obtenu une RC à S12. Les marqueurs d’activité de la maladie (médianes) avant traitement et à un an étaient : 18 poussées/an vs 1poussée/an (p<10−4), SS : 14 vs 0 (p<10−4), EVA douleur : 4 vs 0 (p<10−4), Skindex : 93 vs 62,5 (p<10−4.). Les effets secondaires étaient principalement des troubles gastro-intestinaux, des candidoses et une allergie bénigne conduisant à l’arrêt du traitement. Deux patients avaient un portage d’E-BLSE à l’inclusion dont un a disparu et 2 patients l’ont acquis sous prophylaxie.
Discussion |
L’HSS1 active a un handicap et un coût social importants, justifiant le développement de stratégies visant à traiter et prévenir les poussées de la maladie. Les antibiotiques sont largement utilisés dans ce contexte. Cependant, leur efficacité est mal évaluée, le risque étant à la fois d’utiliser des stratégies de traitements inadaptées, et celui de l’émergence de résistances. Deux essais randomisés n’ont montré qu’une amélioration légère (cyclines et clindamycine topique). Dans cette étude observationnelle pilote, une RC a été obtenue chez 75 % des patients à S12, avec un contrôle de la maladie se maintenant à un an.
Conclusion |
Cette stratégie de traitement semble efficace dans le traitement des patients avec HSS1 active. Ces résultats doivent être confirmés par des études contrôlées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antibiothérapie, Hidradénite suppurée, Microbiologie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S136-S137 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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