Les sources d’information : enquête nationale auprès des dermatologues - 23/11/16
et
Centre de preuves en dermatologie
Résumé |
Introduction |
L’augmentation rapide de nouvelles données, des sources d’information et leur facilité d’accès sont de formidables opportunités pour les médecins et les patients. Nous avons réalisé une enquête auprès des dermatologues français afin de connaître leurs sources d’information privilégiées et de déterminer leurs attentes.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire de 9 questions a été initialement testé et corrigé (Tableau 1). Une enquête créée sur Google forms, avec relance, a été adressée en mars 2016 à 3040 et 3000 dermatologues via les mailing listes respectives de la SFD et de la FFCEDV. Il était impossible de répondre plus d’une fois. Les données sur la population de référence (nombre total de dermatologues, répartition par type d’activité et âge) étaient issues des données publiques de l’ordre des médecins et de l’INSEE 2015.
Résultats |
Sept cent deux dermatologues ont rempli le questionnaire (environ 20 % des dermatologues français). Ils étaient pour 392/702 (56 %) libéraux, 163 (23 %) hospitaliers et 147 (21 %) avaient une activité mixte. Cinq cent vingt-deux répondeurs étaient thésés dont 443 avant 2000 ; 80 étaient internes. La majorité des répondeurs recherchaient une information pour une décision thérapeutique au moins une fois par semaine (545/702, 78 %). Les dermatologues thésés avant 2000 utilisaient de façon significativement moins élevée Internet (48 % vs 69 % p<10−4). L’information recherchée était en français (uniquement ou le plus souvent) pour 471/702 (67 %) des dermatologues. Le choix de la langue (français uniquement ou français le plus souvent vs anglais ou anglais le plus souvent) n’était pas différent selon la date d’obtention de la thèse ou le statut interne (p=0,63). Les 3 qualités d’un site Internet considérées comme les plus importantes étaient la fiabilité (662, 94 %), la rapidité et la facilité d’accès (541, 77 %) et la mise à jour régulière (410, 58 %). Les sites francophones étaient les plus fréquemment consultés. L’utilisation de la base de données Medline était significativement plus importante chez les dermatologues utilisant l’anglais exclusivement ou français/anglais (87 % vs 36 %, p<10−4) et chez les dermatologues thésés avant 2000 (69,5 % vs 44 %, p<10−4).
Discussion |
Ce travail met en évidence la nécessité fréquente de trouver une information et une procédure de recherche croissante via Internet. L’utilisation préférentielle des données en langue française est stable au court du temps. Les forces de cette enquête sont le taux de réponse et sa représentativité en termes de mode d’exercice et d’année d’obtention de thèse. Les limites sont principalement sa nature déclarative puisque les réponses peuvent ne pas correspondre à la pratique.
Conclusion |
Ces résultats soulignent l’intérêt de la création d’un site donnant des informations sur la thérapeutique en langue française, traitées de façon rigoureuse, validée par des prescripteurs français et régulièrement mis à jour. Il s’agit d’un des objectifs majeurs du centre de preuves.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatologues, Sources d’information, Thérapeutique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S144 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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