Observation clinique des réserves musculaires : clé du diagnostic de dénutrition en pédiatrie ? - 10/02/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Une étude préliminaire sur le diagnostic de dénutrition pédiatrique a mis en évidence trois variables clés : les réserves musculaire et de masse grasse sous-cutanée, ainsi que la croissance pondérale [1 ]. En effet, l’examen physique, rarement pris en compte dans le diagnostic de la dénutrition en pédiatrie, a permis d’identifier environ 70 % des patients dénutris en prenant comme référence le Subjective Global Nutritional Assessment (SGNA) [1 ]. De même, l’absence de croissance pondérale a démontré une sensibilité de 64 %. En outre, les diagnostics obtenus étaient fortement en accord avec les états nutritionnels définis à l’aide du SGNA (κ∼0,7)2. Le but de notre étude est donc de déterminer la méthodologie diagnostique sur base d’une ou plusieurs de ces variables.
Matériel et méthodes |
Au total, 150 enfants âgés de 0 à 18ans, hospitalisés en cardiologie, gastro-entérologie, neurologie, oncohématologie, pédiatrie générale ou en hôpital de jour, ont participé. Les réserves de masse musculaire et de graisse sous-cutanée ont été déterminées par toucher, comme décrit par Secker [2 ]. Les zones du corps ciblées étaient respectivement pour la masse musculaire et la graisse sous-cutanée, le deltoïde et le quadriceps ; la ligne mi-axillaire, les fesses et l’intérieur des cuisses. Les réserves graisseuses ont été observées au niveau des pommettes pour les 83 enfants de moins de 2ans. Nous avons étudié l’accord entre la détermination de l’état nutritionnel par chaque variable, seule ou en combinaison, et par l’évaluation nutritionnelle de référence en pédiatrie, le SGNA au moyen du test de concordance kappa [2 ]. Le seuil de signification statistique est inférieur à 0,05. La sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative, de chaque variable, seule ou en combinaison, ont également été déterminées.
Résultats et analyse statistique |
Selon le SGNA, 49 patients sont dénutris, dont dix sévèrement. Les trois méthodes diagnostiques qui présentent les meilleurs résultats en termes de concordance κ et de sensibilité sont : l’évaluation des réserves musculaires seule, en combinaison avec les réserves graisseuses, et en combinaison avec la croissance pondérale (Tableau 1).
Conclusion |
L’observation des réserves musculaires des enfants est une clé du diagnostic de dénutrition en pédiatrie. La reproductibilité de cet examen entre les observateurs devra être attentivement suivie. En vue de son implémentation, les équipes soignantes devraient pouvoir bénéficier d’une formation pratique, ainsi que d’un support visuel.
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Vol 31 - N° 1
P. 32 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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