Effets de l’exercice maternel sur l’homéostasie du glucose et la fonction pancréatique de la descendance à l’âge de 3 semaines et 7 mois - 10/02/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Il est aujourd’hui reconnu que l’environnement maternel lors de la gestation affecte non seulement le fœtus mais également la santé future de l’individu [1 ]. Cependant, très peu d’études ont exploré l’effet de l’exercice maternel pendant la gestation sur l’homéostasie du glucose de la descendance [2 ]. Le but de notre travail a donc été d’étudier l’effet de l’entraînement maternel avant et pendant la gestation sur le métabolisme du glucose et la fonction pancréatique de la descendance à plus ou moins long terme.
Matériel et méthodes |
Des femelles rats Wistar ont été ou non entraînées avant et pendant la gestation (groupes témoin CT et entraînement TR). À 3semaines (au sevrage) ou à 7mois, les petits mâles ont subi des tests de tolérance au glucose (ipGTT) et à l’insuline (ipITT). Nous avons également évalué la capacité sécrétoire de leurs îlots pancréatiques (en cours pour les 7 mois) et l’activation de la voie de signalisation de l’insuline dans le muscle et le foie.
Résultats et analyse statistique |
Les résultats sont présentés dans le Tableau 1. À 3semaines, les petits des mères entraînées ont une glycémie basale plus faible et une insulinémie basale plus élevée que les ratons issus de mères sédentaires. Ils ont également une meilleure sensibilité à l’insuline, sans différence de tolérance au glucose avec le groupe CT. Le poids du pancréas est plus faible mais la capacité sécrétoire des îlots pancréatiques plus importante chez les ratons du groupe TR. À 7mois, la tolérance au glucose est moins bonne chez les rats du groupe TR par rapport à ceux du groupe CT. Il n’y a pas de différence de sensibilité globale à l’insuline malgré une moins bonne insulino-sensibilité du muscle chez les rats du groupe TR. Aucune différence n’est observée concernant la glycémie basale, le poids du pancréas et le contenu en insuline du pancréas entre les deux groupes.
Conclusion |
L’entraînement maternel semble avoir un effet positif sur la fonction pancréatique et l’insulino-sensibilité de la descendance à 3semaines. À 7mois, les effets obtenus sont différents, avec une détérioration de la tolérance au glucose et une moins bonne insulino-sensibilité dans le muscle chez les rats issus de mères entraînées. Les conséquences de l’entraînement maternel sur l’homéostasie du glucose de la descendance apparaîtraient donc comme plutôt néfastes à plus long terme.
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Vol 31 - N° 1
P. 38 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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