Régime cétogène et problématique des apports glucidiques des médicaments associés - 10/02/17
Résumé |
Introduction et but de l’étud |
e Le régime cétogène est une thérapeutique utilisée chez l’enfant, dans les épilepsies pharmaco-résistantes. Le principe est de créer une cétose grâce à une alimentation stricte apportant une part importante de lipides et une quantité limitée de glucides et protides. Les guidelines du régime cétogène contre-indiquent l’utilisation de médicaments contenant des excipients assimilés à des glucides car ils peuvent compromettre la réussite du régime. Le but de notre travail a été de fournir un outil d’aide à la décision destiné aux médecins, pharmaciens et diététiciens, détaillant les calories glucidiques apportées par les excipients des médicaments utilisés chez l’enfant au CHU de Saint-Étienne ainsi que la proposition d’alternatives possibles.
Matériel et méthodes |
Utilisation du consensus francophone No 2 (2009) sur le régime cétogène : 12 excipients glucidiques contre-indiqués ont été retenus. Analyse du livret thérapeutique et extraction des médicaments les plus utilisés chez l’enfant. Étude de la composition de chaque médicament (Thériaque®) et calcul des apports glucidiques des excipients. Élaboration d’un tableau récapitulatif des résultats.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 199 formes orales, 50 injectables et 3 rectales ont été analysées et listées dans le tableau. Pour chaque molécule ont été renseignés : nom de spécialité, nom du laboratoire, dosages disponibles, excipients glucidiques avec leur équivalence en calories par unité de prise ou de volume et les formes galéniques alternatives si existantes. Lors de l’analyse, de nombreux médicaments présentaient un excipient contre-indiqué mais sans notion de quantité apportée ; l’apport calorique ne pouvait donc pas être établi. C’était le cas lorsque l’excipient entrait dans la composition de l’arôme ou de l’enveloppe du médicament. La mention « non renseigné » a alors été créée. Dans d’autres cas, l’apport de calories glucidiques indiqué correspondait à une valeur<0,01kcal/unité de prise ou de volume, la mention « faible » a alors été utilisée. Parmi les formes orales, les plus caloriques sont les solutions buvables (même « sans sucre »), les gouttes et les granulés. Les formes injectables peuvent représenter une alternative mais elles ne sont pas toujours dénuées d’excipients contre-indiqués. Aucune des formes rectales étudiées ne présentait d’excipients glucidiques : quand elles existent, elles sont donc à favoriser.
Conclusion |
L’apport de calories glucidiques peut être important pour certaines spécialités et il est à prendre en compte en cas de régime cétogène lorsque la substitution par une forme moins calorique n’est pas envisageable. Le tableau représente ainsi une aide précieuse pour le médecin et le pharmacien car il permet de se rendre compte des apports caloriques glucidiques et peut ainsi orienter la prescription vers d’autres molécules ou formes galéniques plus adaptées. C’est également une aide pour le diététicien pour adapter les quantités en lipides, protides et glucides apportés par l’alimentation. La suite du travail consistera à contacter les laboratoires pour compléter les données manquantes, et à actualiser le tableau en fonction des modifications du livret thérapeutique de l’établissement.
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Vol 31 - N° 1
P. 41 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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