La nutrition est une part essentielle de la prise en charge du patient hospitalisé. La nutrition parentérale (ou AP) a des indications limités et a de nombreuses complications. L’objectif de cet audit est de donner la proportion d’AP ternaires indiquées dans un hôpital général en vue d’améliorer les pratiques.

Étude observationnelle prospective sur une période de 8 semaines (du 17 mars au 12 mai 2014) avec comme critères d’inclusion : patients de plus de 18ans ayant une alimentation parentérale de type ternaire. Indicateurs et paramètres recueillis quotidiennement entre autres les apports caloriques et protéiques, le suivi infectieux (CRP, point de ponction…) et biologiques… Chaque prescription d’AP était évaluée comme indiquée ou pas selon les critères repris dans plusieurs guidelines.

Quarante-cinq patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen est de 63ans (41–92ans). Au total, 67 % des patients étaient hospitalisés dans un service de chirurgie. Le dépistage nutritionnel était présent uniquement chez 4,4 % des patients. L’indication de l’AP était considérée comme adéquate chez 22 patients (48,9 %) (Tableau 1). Les apports caloriques et protéiques pour les patients sous AP totale (hors USI) étaient insuffisants chez 9 patients (45 %), adéquats chez 10 patients (50 %) et trop élevés chez un patient (5 %). Le suivi du risque infectieux quotidien était adéquat chez l’ensemble des patients mais le suivi biologique était insuffisant pour tous les patients.

L’AP n’était pas indiqué pour la moitié des patients et l’apport calorique et protéique chez les patients sous AP totale était inadéquat pour plus de la moitié des patients. La prise en charge nutritionnelle est un sujet vaste qui nécessite une formation complète et d’autant plus l’administration d’AP qui a des conséquences infectieuses et métaboliques importantes.