Rôle du dialogue entre le tissu adipeux et l’intestin dans le maintien de l’homéostasie intestinale - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Il est communément accepté que l’obésité, d’origine génétique ou alimentaire, est liée à une altération des fonctions de barrière de l’intestin, elle-même conséquence de l’inflammation de cet organe. L’endotoxémie résultant de l’altération de la barrière intestinale joue un rôle important dans la mise en place de l’inflammation des tissus périphériques. Or, des travaux récents ont montré une absence d’effet des régimes très riches en lipides sur l’inflammation de bas bruit. Ces travaux suggèrent également un rôle clé de l’intestin dans la prévention de la mise en place de l’inflammation de bas bruit via l’augmentation de l’expression des protéines à mucus. En parallèle, une autre étude a montré que l’inhibition du développement du tissu adipeux (TA) rendait l’intestin plus susceptible à l’induction de colite expérimentale. Notre objectif est de clarifier la relation de causalité entre l’hypertrophie du TA et l’homéostasie intestinale dans le contexte de l’obésité et de déterminer le rôle du microbiote dans ce dialogue.
Matériel et méthodes |
Afin de répondre à ces questions, des modèles de rats prédisposés (OP) et résistants (OR) à l’obésité ainsi que des rats axéniques ont été soumis à des régimes contenant des teneurs variables en lipides.
Résultats et analyse statistique |
Soumis à des régimes hyperlipidiques (45 % pendant 2mois) les rats OP développent une adiposité 45 % plus élevée que les OR. Néanmoins, dans l’intestin aucune différence d’expression des marqueurs de l’inflammation et de la fonction barrière n’a été observée. Il a été montré que la composition du microbiote des OP et OR diverge dans ces conditions. Le transfert de ces microbiotes vers des rats axéniques n’a pas permis de restaurer le phénotype d’obésité chez les rats axéniques conventionnalisés OP (rat CV-OP) recevant le même régime hyper6lipidique pendant 2mois, mais une augmentation de marqueurs proinflammatoires (IL-1b, TNFa, MCP1, IL-12) a été observée dans leurs iléon et colon comparé aux rats CV-OR. Dans le colon, cette inflammation s’accompagne d’une diminution de l’expression de la mucine MUC2, constituant principal du mucus. En l’absence d’augmentation de l’adiposité, la présence d’un « microbiote prédisposant à l’obésité », en association avec un régime obésogène, conduit donc à une altération des fonctions barrière de l’épithélium intestinal. Afin de confirmer le rôle du TA sur l’homéostasie intestinale, des rats OP ont été soumis à des régimes moyennement (10 % : OP10) ou fortement riches en lipides (45 % : OP45). Après 2mois, les rats OP45 ont développé une adiposité 65 % plus élevée que les OP10. Parallèlement à l’augmentation de l’adiposité, on observe une forte réduction de l’expression des gènes codant pour des marqueurs de l’inflammation (IL-1b, TNFa, MCP1) dans l’iléon et le colon des rats OP45. Cette réduction est également associée à une augmentation de l’expression de MUC2 dans le colon des rats OP45 en comparaison aux rat OP10.
Conclusion |
Lors d’une mise sous régime hyper-lipique, le TA peut jouer un rôle protecteur de l’homéostasie intestinale, prévenant l’effet délétère éventuel d’un microbiote obésogène. Cet effet du TA pourrait être en partie contrôlé par un renforcement de la couche de mucus via la régulation de MUC2 par certains facteurs adipocytaires.
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Vol 31 - N° 1
P. 47-48 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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