Groupes alimentaires et composition du microbiote intestinal chez des adultes français issus de la population générale : étude préliminaire - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Au cours des dernières années, un intérêt croissant a été porté au rôle du microbiote intestinal sur la santé, une dysbiose étant associée à de nombreux désordres métaboliques. Certains essais d’intervention ont montré que des nutriments ou aliments pouvaient modifier la composition du microbiote mais très peu d’études d’observation en population générale ont étudié cette association sur des groupes alimentaires élargis ou des profils alimentaires. L’objectif de notre étude préliminaire était de comparer la composition du microbiote intestinal selon la consommation de certains groupes alimentaires chez des adultes vivant en France.
Matériel et méthodes |
L’étude a porté sur 134 sujets inclus dans l’étude milieu intérieur Healthy Donor Cohort. Un questionnaire de fréquence alimentaire portant sur 19 groupes alimentaires a été posé. Des échantillons de selles ont été collectés. La composition des microbiotes fécaux a été établie par séquençage du gène codant l’ARNr 16S. Les abondances des espèces moléculaires au sein des microbiotes, regroupées par phylum et genre, ont été transformées en log10, afin de les comparer selon les consommations alimentaires, ajustées sur l’âge et le sexe (tests d’Anova).
Résultats et analyse statistique |
L’âge moyen des sujets est de 40,4ans. L’échantillon est composé majoritairement de femmes (57,5 %). Les grands consommateurs de « viandes, charcuterie, poissons, œufs » par rapport aux petits consommateurs ont significativement plus de Prevotella spp. (1,70 vs. 1,17 ; p=0,01) et moins de bactéries du groupe Lactobacillus-Enterococcus spp (0,04 vs. 0,13 ; p=0,03). Ils ont également tendance à avoir moins de Firmicutes et plus de Bacteroidetes. Les grands consommateurs de produits laitiers (fromage et laitages) ont significativement moins d’Actinobacteria et plus de Coprococcus spp. (1,05 vs. 1,30 ; p=0,02 et 2,20 vs. 1,90 ; p=0,01 ; respectivement) par rapport aux petits consommateurs de produits laitiers.
Conclusion |
Cette étude préliminaire montre que la composition du microbiote diffère en fonction de la consommation de certains groupes d’aliments.
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Vol 31 - N° 1
P. 53-54 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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