Association entre les déterminants des choix des plats lors de la préparation des repas et le statut pondéral au sein de la cohorte NutriNet-Santé - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Malgré l’évolution des pratiques culinaires ces dernières décennies, un nombre limité d’études a évalué l’impact potentiel de ces pratiques sur la qualité de l’alimentation et le statut pondéral. Ces études ont suggéré un bénéfice potentiel des repas préparés à la maison comparés aux plats préparés hors foyer, du fait de cuisiner à partir d’aliments bruts ou encore de passer davantage de temps à cuisiner. Le choix des plats préparés à la maison est déterminé par différents facteurs tels que les compétences culinaires ou le temps disponible pour cuisiner. Toutefois, il n’existe à ce jour pas d’étude sur une potentielle relation entre les déterminants des choix des plats lors de la préparation des repas et le statut pondéral. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer l’existence d’une telle association en population générale.
Matériel et méthodes |
L’importance accordée par les sujets à 27 critères relatifs au choix des plats a été mesurée avec une échelle de Likert en 5 points (de « pas du tout important » à « très important ») sur un échantillon d’adultes participant à l’étude NutriNet-Santé. Une analyse factorielle exploratoire a été menée afin d’identifier les différentes dimensions associées au choix des plats. Les données de poids et de taille ont été auto-déclarées. Les associations entre les déterminants des choix des plats et le surpoids ont été évaluées par des modèles de régression logistique ajustés sur les caractéristiques sociodémographiques et de modes de vie.
Résultats et analyse statistique |
Un total de 50 729 participants a été inclus dans cette étude transversale. Cinq dimensions des choix des plats ont été identifiées via l’analyse factorielle : alimentation saine (équilibre nutritionnel, cuisiner des produits de saison…), contraintes (fatigue, temps disponible…), plaisir (préférences, envies…), régimes spécifiques (régime amaigrissant, lié à un état de santé…) et organisation (plat préparé à l’avance, menu…). Les individus attachant de l’importance au fait d’avoir une alimentation saine étaient moins susceptibles d’être en surpoids (OR=0,75 [IC95 % : 0,73–0,78]) alors qu’à l’inverse, ceux attachant de l’importance au plaisir (1,06 [1,02–1,10]) et à un régime spécifique (1,11 [1,09–1,14]) avaient plus tendance à être en surpoids. Aucune association significative n’a été observée pour les facteurs « contraintes » et « organisation ». Cependant, certains items de choix des plats composants ces deux facteurs étaient significativement associés au surpoids : les individus attachant de l’importance à leur « état de fatigue » lors du choix des plats était plus susceptibles d’être en surpoids (1,10 [1,08–1,12]), tandis que ceux privilégiant le « temps disponible pour cuisiner » (0,96 [0,94–0,98]) et le fait de « planifier ses repas » (0,97 [0,96–0,99]) étaient moins susceptibles de l’être.
Conclusion |
Les résultats de cette étude ont mis en évidence un lien entre certains déterminants des choix des plats lors de la préparation des repas à la maison et le surpoids. En particulier, le fait d’attacher de l’importance à une alimentation saine était négativement associé au surpoids. Par ailleurs, ces données suggèrent l’importance d’identifier ces individus à risque lors de la promotion de la cuisine maison.
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Vol 31 - N° 1
P. 57-58 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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