Contrôle et sévérité de l’asthme dans l’année suivant une hospitalisation pour exacerbation sévère - 15/04/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
L’étude VIRASTHMA a été initiée dans le but d’évaluer le statut clinique, virologique, immun, et inflammatoire d’une cohorte d’enfants asthmatiques allergiques, inclus lors d’une exacerbation sévère et suivis au décours. L’objectif du traitement de l’asthme est d’obtenir son contrôle. Le non-contrôle d’un asthme peut favoriser la survenue d’exacerbations, avec un retentissement sur la fonction respiratoire et la qualité de vie.
Objectifs |
Préciser le contrôle et la sévérité et identifier les facteurs associés au non-contrôle et à la sévérité de l’asthme chez les enfants de la cohorte VIRASTHMA, 1 an après une hospitalisation pour exacerbation sévère (corticothérapie générale≥3jours).
Méthodes |
Étude prospective, multicentrique. Les enfants asthmatiques allergiques de 6 à 18 ans étaient inclus au cours d’une hospitalisation pour une exacerbation asthmatique sévère, entre novembre 2008 et novembre 2012. Les caractéristiques démographiques et anamnestiques, la sévérité (GINA, selon le traitement de fond) et le contrôle de l’asthme (GINA ; score ACT ou pACT), la sévérité de l’exacerbation (durée oxygénothérapie, hospitalisation), la fonction respiratoire (VEMS, VEMS/CV, pré et post β2), et le traitement de fond (dont dose de corticoïdes inhalés en μg/j équivalent fluticasone) étaient recueillis à l’inclusion, lors d’une visite de contrôle à 8 semaines puis à 1 an.
Résultats |
Soixante-douze patients d’âge moyen de 9,7 ans étaient inclus. Soixante-quatre pour cent des exacerbations étaient liées à une infection virale, dont 80 % des cas à rhinovirus. Quarante-quatre pour cent des patients recevaient déjà un traitement de fond à l’inclusion. À 8 semaines, 33 % des 66 patients revus étaient non contrôlés et 22 % avaient un score ACT/pACT<20. À 1 an (62 patients revus), 56 % avaient un asthme sévère, 42 % n’étaient pas contrôlés et 16 % avaient un score ACT/pACT<20. Les principaux facteurs associés à un non-contrôle à 1 an étaient la présence d’une polysensibilisation aux aéroallergènes (p=0,004) et la présence d’un traitement de fond à l’inclusion (p=0,004). Un score ACT bas à 1 an était associé à un score ACT bas à 8 semaines (p=0,037) et au non-contrôle à 8 semaines (p=0,023). Les facteurs associés à un asthme classé sévère à 1 an de l’exacerbation étaient les antécédents de dermatite atopique (p=0,001), la présence d’un traitement de fond à l’inclusion (p<0,0001), un asthme non contrôlé (p=0,003) ou un score ACT/pACT<20 à 8 semaines (0,016).
Conclusion |
Les enfants asthmatiques allergiques aux antécédents d’hospitalisation pour exacerbation ont un asthme fréquemment sévère et difficile à contrôler. Peu nombreux en regard de la fréquence de l’asthme, ils se caractérisent par une forte morbidité et un coût élevé de santé. La sévérité ou le non-contrôle sont associés à un terrain allergique plus marqué. Ces données illustrent le lien entre allergie, exacerbation (virus), contrôle et sévérité de l’asthme d’une part, les limites des traitements conventionnels d’autre part.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 24 - N° 5
P. 507-508 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?