Évaluation de la prise en charge de la bronchiolite en Tunisie - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
La bronchiolite représente un problème de santé publique dans le monde et en Tunisie. Afin d’unifier sa prise en charge, la Société tunisienne de pédiatrie a établi en 2013 des recommandations de diagnostic et de traitement de la bronchiolite. Notre travail avait pour objectifs d’analyser la prise en charge de la bronchiolite par les médecins et d’évaluer leur adhérence aux recommandations tunisiennes.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale évaluative. Un questionnaire anonyme a été distribué aléatoirement aux médecins prenant en charge les nourrissons, durant la période du 1er mars 2013 au 30 novembre 2015.
Résultats |
L’analyse de 140 questionnaires a révélé que 32,1 % des médecins interrogés exerçaient dans un CHU, 37,1 % dans le secteur privé, 17,9 % dans un dispensaire local et 12,9 % dans un hôpital régional. Les béta2mimétiques ont été prescrits par 54,3 % des médecins interrogés, avec une prescription plus fréquente par les médecins du secteur privé (65,4 %, p=0,009). Parmi les médecins interrogés, 61,4 % ont prescrit l’épinéphrine en nébulisation, avec une prescription plus importante par les médecins du secteur privé (46,5 %, p=0,001). Parmi les médecins interrogés, 82,1 % ont prescrit des corticoïdes, avec une prescription plus fréquente dans les formes sévères par les médecins des CHU (66,7 %, p=0,02). Les médecins interrogés ont largement prescrit les antibiotiques (92,9 %), avec le choix de l’amoxicilline–acide clavulanique pour les médecins du secteur privé (50,8 %) et les C3G pour ceux des CHU (55 %, p=0,003). La majorité des médecins n’ont jamais prescrit de mucolytiques ni d’antitussifs (respectivement 71,4 % et 74,3 %). La kinésithérapie a été indiquée par 96,4 % des médecins et l’oxygénothérapie par 98,6 % des médecins. La radiographie thoracique et un bilan biologique ont été demandés par respectivement 99,3 % et 94,3 % des médecins. Parmi les médecins, 66,4 % étaient informés des dernières recommandations, mais la moitié d’entre eux ont déclaré ne pas les suivre. L’analyse de nos résultats a montré que seuls 1,4 % des médecins interrogés ont adhéré de manière réelle et complète aux recommandations.
Conclusion |
Trois années après l’élaboration des recommandations, le taux d’adhésion à ces dernières reste très faible. Une meilleure sensibilisation et une diffusion plus large des recommandations de prise en charge de la bronchiolite sont nécessaires.
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Vol 24 - N° 5
P. 507 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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