L’allergie alimentaire a-t-elle un impact sur la morbidité de l’asthme ? - 15/04/17
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Résumé |
Objectif |
L’allergie alimentaire (AA) est souvent associée à l’asthme. Nous avons étudié l’impact de l’AA sur le contrôle de l’asthme. Les exacerbations, le niveau de traitement et la fonction respiratoire étaient également évalués.
Sujets et méthodes |
Étude prospective, monocentrique réalisée entre août 2015 et mars 2016. Les enfants suivis pour asthme allergique âgés d’au moins 7 ans, avec ou sans AA étaient inclus. Les caractéristiques de l’asthme et de l’AA étaient recueillies. Le contrôle de l’asthme était défini par les critères du GINA 2014. Le score ACT ou ACT pédiatrique, le nombre d’exacerbations, de corticothérapies systémiques et d’hospitalisations dans l’année précédente, le niveau de traitement, la dose de corticostéroïdes inhalés (CSI) et la fonction respiratoire (VEMS, VEMS/CV, FeNO) étaient étudiés dans les groupes d’enfants avec et sans AA.
Résultats |
Deux cent douze patients asthmatiques (âge médian : 11,5 ans) étaient inclus, dont 57 avaient une AA (27 %) (fruits à coque=26, arachide=23, œuf=11, lait=3, autre=20, AA multiples=41). L’antécédent d’asthme aigu grave n’était pas différent entre les 2 groupes (p=0,4). Trente-neuf enfants avaient un antécédent d’anaphylaxie. Trente et un enfants (15 %) étaient traités par Omalizumab, dont 10 avaient une AA. Trente-huit enfants avec AA (67 %) avaient un asthme contrôlé versus 94 enfants sans AA (61 %) (p=0,42) ; il n’y avait pas de différence pour le score ACT/pACT (p=0,26). Le nombre d’exacerbations (p=0,1), de corticothérapies systémiques (p=0,08) et d’hospitalisations (p=0,41), le niveau de traitement selon GINA (p=0,17), la dose de CSI (p=0,16), le VEMS/CV [moyenne 84 % si AA versus 83 % ; p=0,12] et la FeNO [médiane : 42 ppb si AA versus 24 ppb (p=0,55)] n’étaient pas différents. Le type, le nombre d’aliments et la sévérité des réactions allergiques n’influaient pas sur le contrôle de l’asthme. Le sous-groupe de patients « asthme-dermatite atopique-AA » (A-DA-AA) avait plus d’exacerbations (p=0,0094) et une dose de CSI quotidienne plus élevée (p=0,017) par rapport aux patients avec asthme et AA sans DA.
Conclusion |
Notre étude ne montre pas une morbidité de l’asthme plus importante chez les enfants ayant une AA. Toutefois, l’association DA-AA paraît être associée à un phénotype d’A plus sévère.
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Vol 24 - N° 5
P. 508-509 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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