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Impact de l’Omalizumab dans l’asthme sévère de l’enfant : évaluation après plus de 2 ans de traitement - 15/04/17

Doi : 10.1016/j.arcped.2017.02.017 
J. Roussel 1, , C. Marguet 2, R. Abou-Taam 3, C. Rames 4, P. Le Roux 5, G. Pouessel 6, M. Scalbert 7, C. Bonnel 8, S. Mitha 9, S. Boileau 10, A. Deschildre 1
1 Pneumopédiatrie, CHU de Lille, Lille, France 
2 Pneumopédiatrie, CHU de Rouen, Rouen, France 
3 Pneumopédiatrie, CHU de Paris-Necker Enfants-Malades, Paris, France 
4 Pneumopédiatrie, CHU d’Amiens, Amiens, France 
5 Services de pédiatrie, CH du Havre, Havre, France 
6 Services de pédiatrie, CH de Roubaix, Roubaix, France 
7 Services de pédiatrie, CH de Dunkerque, Dunkerque, France 
8 Services de pédiatrie, CH de Béthune, Béthune, France 
9 Services de pédiatrie, CH de Lens, Lens, France 
10 Services de pédiatrie, CH de Douai, Douai, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Contexte

L’Omalizumab est proposé chez les enfants de plus de 6 ans présentant un asthme sévère allergique non contrôlé, résistant à un traitement inhalé à forte dose (niveau IV du GINA). Son impact à long terme n’a pas été évalué chez l’enfant ni l’évolution de l’asthme après son arrêt.

Objectif Évaluer l’évolution de l’asthme (objectif principal=contrôle, critères GINA) chez les enfants ayant eu au moins 2 ans de traitement par omalizumab, en distinguant ceux l’ayant poursuivi de ceux l’ayant arrêté.

Méthodes

Cent enfants (10 centres) étaient inclus. Nous relevions (1) les caractéristiques de l’asthme et la durée du traitement par omalizumab, (2) le niveau de contrôle, le nombre d’exacerbations sévères sur l’année la dose de corticoïdes inhalés (CSI, μg/jour équivalent fluticasone), le VEMS à 2 ans de traitement, à l’arrêt du traitement par omalizumable cas échéant, puis au moment de la dernière visite programmée, et (3) les effets secondaires.

Résultats

L’âge médian à l’initiation de l’omalizumab était de 11,32 ans[8,7–13,1], le terrain atopique marqué : IgE totales(moyenne, DS) : 1079 kU/L (1103),>2 sensibilisations : 40 %, dermatite atopique (DA) : 51 %, allergie alimentaire (AA) : 24 %. L’asthme n’était jamais contrôlé et les exacerbations fréquentes (moyenne : 3,7 [2,6] sur l’année) malgré une dose moyenne de CSI de 812μg/j (312). Le VEMS moyen était à 86 % (21) de la valeur prédite. L’omalizumab était toujours en cours chez 65 enfants et avait été interrompu chez 35, définitivement chez 27 (durée moyenne=44,8 mois), repris chez 8 pour non contrôle (durée moyenne avant arrêt=37,3 mois ; p=0,07). Chez les patients toujours traités (durée moyenne de traitement=37,2 mois), on observait au dernier recueil une amélioration significative du contrôle (bon contrôle : 72 % ; non contrôle : 3 %), du nombre moyen d’exacerbations (n=0,34), de la dose moyenne de CSI (396μg/j), de la fonction (VEMS=+12,5 %). Chez les patients ayant arrêté le traitement sans reprise, on observait au recueil et par rapport au moment de l’arrêt un maintien de l’amélioration du contrôle (bon contrôle : 92 %), des exacerbations (n=0,41), de la dose de CSI (492μg/j), de la fonction (VEMS=+10 %). Chez les patients ayant arrêté puis repris, on observait par rapport aux patients sans reprise une tendance à une fréquence plus importante de l’AA (50 %, p=0,07) et de l’association DA et AA (25 %, p=0,06), et à un traitement plus court (p=0,07). Enfin, aucun effet indésirable sérieux n’était recensé.

Conclusion

Le bénéfice important du traitement par Omalizumab se maintient au long cours, sans effet secondaire significatif. L’arrêt peut être proposé après un traitement prolongé (>3 ans) en cas d’asthme durablement contrôlé. En cas d’arrêt, le risque de perte de contrôle justifie un suivi rapproché.

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Plan


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Vol 24 - N° 5

P. 513 - mai 2017 Retour au numéro
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