Introduction. Depuis de nombreuses années, le rôle de l'IGF1 dans la physiopathologie de la rétinopathiediabétique a été très controversé. Les études sur le taux vitréen d'IGF1 sont contradictoires.

Matériel et Méthodes. Le dosage de l'IGF1 intravitréen et sérique a été étudié systématiquement au cours de 86 vitrectomies successives effectuées pour traiter des complications de rétinopathies diabétiques proliférantes ou non : l'indication opératoire la plus fréquente a été une hémorragie intravitréenne (64 % des cas). Le prélèvement sanguin a été réalisé pendant l'intervention au niveau de la voie veineuse périphérique ; la totalité du liquide de vitrectomie a été recueillie et un échantillon de 4 cc a été adressé au laboratoire.

Résultats. Une corrélation faible entre les taux sériques et intravitréens a été trouvée, inférieure au seuil de significativité. Une étude multivariée du taux d'IGF1 intravitréen à plusieurs facteurs pré opératoires n'a pas permis de mettre en évidence des corrélations positives. Les taux intra vitréens ont été semblables, que le patient ait été opéré pour rétinopathie proliférante ou pour maculopathie, que le patient soit traité ou non par des analogues de la somatostatine.

Discussion. Si le point fort de cette étude repose sur le nombre important de patients étudiés, on peut lui reprocher l'absence de dosage des protéines intravitréennes totales, car des travaux récents semblent montrer que la rétinopathie diabétique est associée à une baisse de la concentration sérique d'IGF1 libre et à des modifications des protéines de liaison.