Hypermétabolisme chez le patient âgé atteint de cancer-une étude pilote - 06/09/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Environ 30 % des 3,5 millions de nouveaux cas de cancer recensés en Europe en 2012 concernaient les personnes âgées de plus de 75 ans. Or, le cancer et le vieillissement sont deux situations s’accompagnant fréquemment d’une dénutrition, facteur de mauvais pronostic. Les modifications du métabolisme énergétique liées au vieillissement pourraient majorer le risque de dénutrition liée au cancer. Une étude menée au sein du service de cancérologie de notre hôpital a montré une augmentation de la dépense énergétique de repos chez environ 50 % des patients atteints de cancer [1 ]. Les données concernant la réponse à l’agression chez la personne âgée sont rares, voire inexistantes dans le cas du cancer. L’objectif principal de notre travail était d’étudier l’influence de l’âge sur la dépense énergétique de repos du patient atteint de cancer et les objectifs secondaires de mettre en évidence des déterminants hormonaux et inflammatoires influençant cette dépense énergétique.
Matériel et méthodes |
Nous avons conduit une étude transversale cas/témoins dans deux groupes de patients âgés respectivement de moins et de plus de 75 ans, tous atteints d’un cancer broncho-pulmonaire. Les patients ont été soumis à une détermination de la dépense énergétique de repos par calorimétrie indirecte et de la composition corporelle par extrapolation à partir du scanner en L3. Un bilan biologique hormonal (TSH, insuline, IGF1), inflammatoire (CRP, orosomucoïde, TNFα, IL-1β, IL-4, IL-6, IL-10), nutritionnel (albumine, transthyrétine) et métabolique (glucose, lactate, acides aminés plasmatiques) a également été réalisé. Analyse statistique : vérification de la normalité (Shapiro-Wilk) et tests paramétriques (Student, Pearson) ou non (Mann-Whitney, Spearman) ; seuil de significativité : p<0,05.
Résultats |
Entre janvier et juin 2016, nous avons pu inclure 20 patients âgés de moins de 75 ans et sept patients âgés de plus de 75 ans. La dépense énergétique de repos tendait à être plus faible dans le groupe des patients les plus âgés (1370±424kcal/j contre 1589±328kcal/j respectivement ; p=0,16) mais cette différence disparaissait après correction par la masse maigre (37,9±10,1kcal/j/kg contre 38,2±6,1kcal/j/kg ; p=0,921). En ce qui concerne les objectifs secondaires, nous n’avons pas mis en évidence de corrélation entre les paramètres étudiés et la dépense énergétique de repos en dehors d’une corrélation négative entre la dépense énergétique de repos rapportée à la masse maigre et la concentration plasmatique en tryptophane (r=–0,509 ; p<0,05).
Conclusion |
Avec les réserves imposées par le manque de puissance statistique de notre étude, il semble que la variation de dépense énergétique de repos accompagnant le vieillissement chez le patient atteint d’un cancer bronchopulmonaire soit liée à celle de la composition corporelle associée au vieillissement. La relation négative existant entre tryptophane plasmatique et dépense énergétique de repos pourrait être liée au rôle de la déplétion en tryptophane dans la tolérance immunitaire au cancer.
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Vol 31 - N° 3
P. 226-227 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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