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Comparaison de deux stratégies de dépistage des troubles nutritionnels en MCO - 06/09/17

Doi : 10.1016/j.nupar.2017.06.036 
M. Bertrand 1, , M. Clanet 2, A. Didier 3, B. Lepage 4, A. Ghisolfi 1, C. Robert 5, M. Podevin 1, S. Frazao 1, P. Ritz 6
1 UTNC, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
2 Neurologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
3 Pneumologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
4 Épidémiologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
5 Pôle neurosciences, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
6 Nutrition, UTNC, CHU de Toulouse, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

Malgré une prévalence de la dénutrition très élevée (30 %) à l’hôpital, les recommandations de l’HAS, et bien que le dépistage fasse partie du diagnostic infirmier, les troubles nutritionnels sont largement sous-diagnostiqués et donc non traités. Nous avons fait l’hypothèse qu’une organisation du dépistage, reposant sur une aide-soignante formée et dédiée à cette activité (stratégie A), améliore l’indicateur IPAQSS Dépistage des troubles nutritionnels de niveau 3 par rapport à une organisation « classique » impliquant les équipes soignantes dans leur globalité (stratégie B). L’objectif principal était de comparer ces deux organisations, selon un indicateur IPAQSS de niveau 3.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique, en bras parallèles dans deux pôles médicochirurgicaux d’un CHU, hors unités de soins intensifs, de réanimation et unités ambulatoires. Phase 1 : évaluation initiale (T0) du dépistage nutritionnel avant toute intervention ; phase 2 : tirage au sort et mise en place des stratégies A ou B dans les pôles ; phase 3 : réévaluation du critère principal à 9 (T9) et 15 mois (T15). Les critères de non-inclusion étaient : les patients hospitalisés pour moins de 48heures, les patients de moins de 18 ans. Le critère d’évaluation principal était le pourcentage de dossiers de patients répondant au critère IPAQSS de niveau 3. L’évolution de ce critère à T9 et T15 par rapport à T0 a été comparée entre les deux pôles. Cent cinquante patients ont été inclus dans chaque pôle à T0, T9 et T15, soit 900 patients en tout entre août 2014 et octobre 2015.

Résultats

(1) Évolution du critère IPAQSS3 pour l’ensemble des dossiers (916 dossiers) (Tableau 1). (2) Évolution du critère IPAQSS 3 pour les patients hospitalisés d’emblée dans les unités incluses dans l’étude (737 dossiers) : pour la stratégie A, le critère IPAQSS 3 a été validé dans moins de 10 % des dossiers à T0 et plus de 98 % à T9 et T15 ; pour la stratégie B, le critère IPAQSS 3 est validé 44 % des dossiers à T0 et 38 % à T9 et 31 % à T15.

Conclusion

Il existe une hétérogénéité du dépistage entre les deux pôles avant intervention. La stratégie A, par aide-soignant dédié permet d’atteindre le niveau d’exhaustivité de presque 100 % de patients dépistés, niveau jamais atteint dans la littérature. On retient une stagnation, voire une diminution dans le bras contrôle. Ces résultats permettent de préconiser la mise en place d’une meilleure organisation du système de soins concernant le dépistage des troubles nutritionnels, dans les établissements de soins et donc des éléments de réponse dans le cadre de l’axe 3 du PNNS 3.

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Vol 31 - N° 3

P. 231 - septembre 2017 Retour au numéro
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