Le récepteur nucléaire LXR est important dans la détoxification de la fumonisine B1 - 06/09/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La fumonisine B1 est une mycotoxine produite par plusieurs espèces de moisissures du genre Fusarium, retrouvées principalement dans le maïs et dans le blé. À forte dose, elle entraîne une hépatotoxicité et des œdèmes pulmonaires chez les animaux. La fumonisine B1 est connue pour être un inhibiteur pharmacologique de la voie de biosynthèse des céramides, au cœur du métabolisme complexe des sphingolipides. La fumonisine B1 influence l’homéostasie du cholestérol par des mécanismes qui restent à définir. L’objectif de cette étude était d’évaluer la contribution du liver X receptor (LXR), un récepteur nucléaire qui contrôle l’élimination du cholestérol par les voies biliaires, dans les effets hépatiques de la fumonisine B1.
Matériel et méthodes |
Des souris LXRα/β+/+ et LXRα/β–/–ont reçu quotidiennement durant 28jours différentes doses de fumonisine B1 (0 ; 0,1 ; 1,0 ; 10mg/kg p.c) dans l’eau de boisson. Les foies ont été prélevés et analysés par des approches biochimiques, histologiques et moléculaires.
Résultats |
En premier lieu, nos résultats montrent que selon la dose administrée, la fumonisine B1 avait des effets inverses sur le métabolisme des céramides. La synthèse de céramide était augmentée par l’administration d’une faible dose de fumonisine B1 (1mg/kg/j) alors qu’elle était diminuée en présence d’une forte dose (10mg/kg/j). Ces résultats ont été confirmés par le rapport sphinganine/sphingonine qui diminue à faible dose et qui augmente à forte dose. En second lieu, nos résultats ont démontré que la toxicité hépatique induite par la fumonisine était sensible à LXR. En effet, à forte dose, la fumonisine B1 entraînait une augmentation des taux plasmatiques d’ASAT, ALAT chez les souris LXRα/β–/–. Histologiquement, les foies de ces mêmes souris présentaient de nombreux foci inflammatoires à l’inverse des souris WT contaminées avec 10mg/kg de fumonisine. À forte dose, la fumonisine B1 s’accumulait anormalement dans le plasma des souris LXRα/β–/–. Parallèlement, la fumonisine B1 induisait une augmentation significative des différents taux de cholestérols plasmatiques chez les souris LXRα/β–/–. Une analyse par microarray réalisée sur les foies de souris LXRα/β+/+ et LXRα/β–/–exposées ou non à la fumonisine B1 a permis de confirmer les effets spécifiques de la fumonisine B1 en absence de LXR. En outre, l’analyse des données a confirmé aussi qu’en absence de LXR, la fumonisine B1 induisait une réponse inflammatoire hépatique. Enfin, nous avons mis en évidence un groupe de gènes dont l’expression était réprimée uniquement chez les souris LXRα/β–/–exposées avec une forte dose de fumonisine B1. C’est le cas de nombreux gènes de détoxification (Fmo3, Sult3a1, Cyp2b10) et du métabolisme du cholestérol et des acides biliaires (Abcg8, Cyp7a1, Cyp8b1).
Conclusion |
L’ensemble de ces résultats suggèrent que le récepteur nucléaire LXR soit important dans les mécanismes de détoxification hépatique de la fumonisine B1 et que cette détoxification implique une modulation de la synthèse et de la dégradation du cholestérol en acides biliaires.
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Vol 31 - N° 3
P. 249-250 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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