La surexpression de PPAR? dans les lymphocytes T augmente la proportion de lymphocytes T ?? dans le tissu adipeux et diminue le développement de l’obésité et de l’inflammation qui lui est associée - 06/09/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité conduit à une augmentation de cellules pro-inflammatoires qui provoque une inflammation chronique du tissu adipeux et systémique conduisant au développement d’une insulinorésistance et d’un diabète de type 2. Les cellules pro-inflammatoires utilisent principalement le glucose comme source d’énergie, alors que les cellules anti-inflammatoires ont un métabolisme oxydolipidique. Il a été montré qu’il est possible de modifier le devenir de certaines cellules immunitaires en modifiant leur métabolisme. PPARβ est un facteur de transcription qui agit sur le métabolisme des cellules en favorisant l’oxydation des lipides. Le but de cette étude est de vérifier si en favorisant un métabolisme oxydolipidique dans les lymphocytes T grâce à la surexpression de PPARβ, il est possible de diminuer l’inflammation du tissu adipeux dans un contexte d’obésité.
Matériel et méthodes |
Nous avons généré un modèle de souris surexprimant PPARβ spécifiquement dans les lymphocytes T (Tg T-PPARβ) grâce au système Cre-Lox. Des souris mâles âgées de 12 semaines (16 Tg T-PPARβ et 17 témoins Lck-CRE), ont été nourries avec un régime riche en graisse (60 % des calories provenant des lipides) pendant 16 semaines. Des tests de tolérance à l’insuline et au glucose ont été réalisés respectivement aux semaines 11 et 13 de régime. Le jour du sacrifice des souris, les cellules stromales des tissu adipeux sous-cutané et épididymal ont été extraites et les cellules immunitaires marquées et analysées par cytométrie en flux. Une Anova à mesure répétée ou des tests non paramétriques ont été utilisés pour l’analyse statistique des résultats.
Résultats |
Le poids des souris Tg T-PPARβ était diminué de 8 % par rapport aux souris témoins à la fin du régime (p<0,001). La sensibilité à l’insuline mesurée par le test de tolérance à l’insuline et l’indice HOMA-IR indiquaient que les souris Tg T-PPARβ étaient moins insulinorésistantes que les souris témoins (p<0,05 et p<0,001, respectivement). L’insulinémie basale et en réponse au glucose des souris Tg T-PPARβ étaient diminuées (p<0,05). Malgré une diminution d’insulinémie, la tolérance au glucose était améliorée chez les souris Tg T-PPARβ, comme l’indiquait les résultats du test de tolérance au glucose (p<0,01). Le nombre total de macrophages et en particulier le ratio M1/M2 était diminué dans les tissus adipeux sous-cutané et épididymal chez les souris Tg T-PPARβ (p<0,05). En outre, chez ces souris, le nombre de lymphocytes T αβ était diminué (p<0,05), alors que le nombre de lymphocytes T γδ était inchangé. En conséquence, il y avait une augmentation de la proportion des lymphocytes T γδ dans le tissu adipeux des souris Tg T-PPARβ (p<0,01).
Conclusion |
La surexpression de PPARβ spécifiquement dans les lymphocytes T semble provoquer :
– une augmentation de la proportion de lymphocytes T γδ ;
– une réduction de l’inflammation des tissus adipeux (sous-cutanée et épididymale) ;
– un ralentissement de l’apparition de l’obésité et de l’insulinorésistance lors d’un régime riche en graisse.
Notre hypothèse est que les effets bénéfiques observés seraient la conséquence d’une diminution du nombre de lymphocytes T αβ (provoquant une augmentation de la proportion des lymphocytes T γδ) consécutive à un changement de métabolisme induit par la surexpression de PPARβ.
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Vol 31 - N° 3
P. 251 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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