Exanthèmes aigus : analyse histologique et cytokinique d’une cohorte prospective de 98 patients - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Nous avons constitué en 2014, une cohorte prospective de 98 exanthèmes aigus (EA). L’analyse clinique, anamnestique, et virologique (sérologies VIH, VHB, VHC, EBV, parvovirus B19 ; PCR EBV, CMV, HHV6) a permis d’identifier, d’une part, 4 groupes d’exanthèmes maculopapuleux (EMP) : virus identifié (n=18), médicament (mdt, n=33), mdt+virus (n=5), ou idiopathiques (n=32) ; et d’autre part, les PRG (n=10). Nous poursuivons l’étude de cette cohorte pour en déterminer les profils histologiques et cytokiniques.
Matériel et méthodes |
Quatre-vingt-douze biopsies (4 refus de biopsie et 2 perdues) ont été relues en aveugle de la cause retenue de l’EMP. Trois aspects ont été définis : infiltrat dermique pur, présence d’une atteinte épidermique (lichénoïde, eczématiforme ou mixte), ou histologie atypique en faveur d’un autre diagnostic qu’un EA. Les comparaisons ont utilisé les tests de Khi2 et Fisher. Une analyse d’un panel de 16 cytokines par kit Luminex R&D (Minneapolis, USA) a été réalisée dans le sang et la peau de patients avec EMP viral (n=8), mdt (n=7), ou idiopathique (n=8).
Résultats |
Analyse histologique (n=92) : quinze biopsies étaient en faveur d’une dermatose caractérisée (vascularite, maladie de Kikuchi, lupus…). Dans les 77 autres cas, un infiltrat dermique pur a été décrit dans 24 cas et une atteinte épidermique dans 53. Le groupe EMP viral était caractérisé par une atteinte dermique pure prédominante, les autres groupes (mdt, virus+mdt, idiopathique et PRG) par une atteinte épidermique (Annexe A). La présence d’éosinophiles ne différait pas significativement selon les groupes (virus 41 %, mdt 48 %, idiopathique 37 %, p=0,67). Analyse cytokinique (n=23) : les médianes des principales cytokines dans la peau pour chaque groupe sont sur la (Annexe A). Les EMP avec virus présentaient une augmentation d’IFNg et d’IL1Rα. Le groupe idiopathique se caractérisait par une concentration plus élevée d’IL10, de Granzyme A et surtout de l’alarmine IL33. Les taux des cytokines dans le sang étaient par contre globalement très faibles.
Discussion |
Cette 2nde phase d’analyse de la cohorte des EA a permis de préciser les différences histologiques au sein des EMP, viraux, d’une part, médicamenteux ou idiopathiques, d’autre part. Essentiellement interprétable dans la peau, le profil cytokinique des EMP viraux et idiopathiques était distinct, avec une forte expression d’IL-33 pour ces derniers. IL-33, une alarmine, témoigne d’un stress cellulaire particulier à l’origine de l’inflammation, dont la cause ni virale ni médicamenteuse reste à déterminer.
Conclusion |
Même si les résultats doivent être confirmés sur un plus grand nombre de prélèvements, cette étude permet d’affiner la caractérisation des EA selon leur cause. Le profil cytokinique des EA idiopathiques confirme qu’un facteur déclenchant du stress cellulaire à l’origine des EMP sans cause retrouvée est à élucider.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Exanthème maculopapuleux, Alarmine, IL33
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.020. |
Vol 144 - N° 12S
P. S49-S50 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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