Complications précoces en chirurgie unguéale : étude prospective multicentrique de 430 cas - 25/11/17
et
Groupe Ongle de la SFD
Résumé |
Introduction |
À l’instar de la chirurgie dermatologique, la chirurgie unguéale expose à des douleurs postopératoires et à des complications, mais qui sont très peu documentées dans la littérature. Notre étude vise à évaluer l’incidence des complications ainsi que les facteurs qui leurs sont associés.
Matériel et méthodes |
Cette étude observationnelle prospective et multicentrique a été réalisée dans 10 centres en France et en Belgique de novembre 2015 à avril 2016. Tous les patients qui ont eu une intervention sur l’appareil unguéal ont été inclus, puis une évaluation clinique était réalisée à 6 semaines.
Résultats |
Au total, 430 patients ont été inclus. L’incidence des complications peropératoires était de 1,6 %, dont 5 malaises vagaux (1,0 %) et 3 hémorragies (0,6 %). L’incidence des complications postopératoires précoces était de 18,8 % avec 10,8 % de troubles sensitifs (dysesthésies, paresthésies, hypoesthésies ou allodynies), 5,1 % d’infections, 2 % d’incarnations antérieures, latérales ou de spicules, 1,4 % de complications hémorragiques et 1,1 % de troubles de la cicatrisation. Les troubles sensitifs étaient plus fréquents en cas d’interventions touchant les ongles des mains, lors de la réalisation d’incisions mais aussi après avulsion de la tablette. Les infections étaient plus fréquentes en cas d’exérèses de la totalité de l’appareil unguéal ou d’exostoses et lors des reconstructions par lambeaux. L’incidence des infections était équivalente aux doigts et aux orteils. Les troubles de la cicatrisation concernaient dans la moitié des cas des patients fumeurs.
Discussion |
Cette étude prospective est la première à s’être intéressée aux complications précoces en chirurgie unguéale. Celles-ci sont peu fréquentes et souvent minimes. Elles sont représentées en majorité par des troubles sensitifs. Ces complications sont néanmoins plus fréquentes qu’en chirurgie dermatologique notamment lorsqu’on s’intéresse aux infections de site opératoire. L’utilisation d’une antibioprophylaxie n’est cependant pas recommandée à l’exception des interventions portant sur l’os, ou lors de la pose de matériel ou de prothèse, ou chez les patients ayant un risque accru d’infections (endocardite, immunodéprimés, diabétiques).
Conclusion |
Cette étude permet de mieux connaître l’incidence des complications secondaires à la chirurgie unguéale et en outre, d’identifier certaines situations à risque de complications afin de proposer un suivi postopératoire personnalisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie unguéale, Complications postopératoires, Troubles sensitifs
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S68 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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