Arrêt des anti-PD1 dans le mélanome métastatique en réponse complète - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Il n’y a pas de recommandation claire sur la durée de traitement des mélanomes métastatiques par anticorps monoclonaux anti-PD1. Nous rapportons l’évolution des patients avec mélanome ayant arrêté les anti-PD1 pour réponse complète (RC).
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique sur tous les patients avec mélanome métastatique ayant arrêté les anti-PD1 (nivolumab ou pembrolizumab) donnés en 1re, 2e ou 3e ligne de traitement pour RC. L’arrêt était décidé après confirmation de la RC sur au moins 2 scanners 4 étages à 3 mois d’intervalle et une TEP-TDM. Le suivi comportait après l’arrêt la poursuite des imageries tous les 3 mois.
Résultats |
Douze patients traités par anti-PD1, et en RC confirmée ont arrêté pour observation (Annexe A). L’âge médian était de 71 ans (56–86), avec 3 femmes et 9 hommes de statut ECOG 0 ou 1 au moment du traitement. Le mélanome était muté BRAF (2 fois) ou NRAS (3 fois). Neuf patients étaient traités au stade AJCC IV (dont 6 M1c) et 3 au stade IIIC. Neuf patients ont reçu du nivolumab, seul (n=7) ou associé à l’ipilimumab ou un placebo (n=2) en 1re ou 2e ligne, et 3 patients du pembrolizumab en 2e ou 3e ligne. L’exérèse des métastases résiduelles avait été réalisée chez 2 patients. Trois autres patients avaient eu une radiothérapie à visée abscopale. Huit patients rapportaient des effets indésirables en cours de traitement dont 1 de grade III–IV (pneumopathie). Le temps médian entre la date de diagnostic et l’apparition des métastases était de 31 mois (extrêmes : 0–88). Le temps médian entre début des anti-PD1 et RC était de 8 mois (2–30,5). Ils étaient arrêtés après une durée médiane de 15,5 (1–36) mois. Le temps médian après traitement était de 8 mois (3–11). Au 15/6/17, la RC était maintenue chez tous les patients.
Discussion |
Notre série montre l’absence de rechute précoce après arrêt des anti-PD1 pour RC. Celle-ci était rigoureusement validée (2 scanners et 1 TEP-TDM). Seule une autre étude rapportant le suivi après arrêt des anti-PD1 pour RC a été publiée : elle montre 3 récidives sur 29 patients après une médiane de suivi de 8 mois après l’arrêt. Le suivi à long terme des études Keynote-001 et 006 (pembrolizumab) présentées en congrès a aussi montré un faible risque de rechute dans les mois suivant l’arrêt, en particulier en cas de RC. Parmi nos cas, 2 avaient été traités chirurgicalement pour obtenir la RC et 3 avaient eu une radiothérapie à visée abscopale.
Conclusion |
L’arrêt des anti-PD1 en cas de RC stable d’un mélanome cutané avancé est possible, y compris lorsque la chirurgie ou la radiothérapie a été nécessaire pour l’obtenir. Le risque de rechute précoce semble faible, en particulier si une réponse complète a été obtenue. Le suivi à plus long terme devra confirmer ces données, tout comme la sensibilité au retraitement en cas de rechute.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD1, Mélanome
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.093. |
Vol 144 - N° 12S
P. S89-S90 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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