S'abonner

Arrêt ou espacement de l’immunothérapie (anti-PD1) en cas de rémission ou d’intolérance, dans le mélanome métastatique - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.094 
S. Mazeau , M. Lerisson, C. Lesage, C. Girard, O. Dereure, B. Guillot
 Dermatologie, CHRU Saint-Éloi, Montpellier 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les immunothérapies anti-PD1 ont considérablement amélioré le pronostic des patients atteints de mélanome stade IV, qu’il s’agisse d’une première ligne de traitement ou non. L’objectif de notre travail était d’évaluer le devenir des patients après arrêt ou espacement de l’immunothérapie en cas de rémission partielle ou complète ou en cas d’intolérance.

Matériel et méthodes

Depuis septembre 2015, les patients traités par pembrolizumab ou nivolumab pour un mélanome stade IV au sein du département qui obtenaient une rémission prolongée partielle (RP) ou complète (RC) à l’imagerie (scanner ou PET scanner), ou qui présentaient une intolérance grade 3 ou 4 se sont vu proposer un espacement voire un arrêt de traitement. Pour chaque patient, la durée moyenne du traitement, la durée moyenne de rémission avant adaptation du traitement, la durée de rémission depuis l’espacement ou l’arrêt du traitement ont été évalués.

Résultats

18patients ont été inclus dans l’étude, 8 hommes et 10 femmes, âgés de 28 à 87 ans (âge moyen 67,5 ans) répartis en 4 groupes : patients en RC dont le traitement a été arrêté (G1 n=4) ; patients en RC dont le traitement a été espacé (G2 n=3) ; patients en RP dont le traitement a été espacé (G3 n=6) ; patients en RP dont le traitement a été arrêté pour toxicité (G4 n=5). Les causes de modification pour toxicité de grade 3 ou 4 étaient : lichen pemphigoïde, hépatite aiguë, pneumopathie d’hypersensibilité, myasthénie. Actuellement avec un recul moyen 5,5 mois, l’ensemble des 18 patients est toujours en RP ou RC et est toujours suivi par imagerie trimestrielle afin de dépister une rechute (Annexe A).

Discussion

Par analogie aux autres immunothérapies, notamment aux anti-CTLA4 tels que l’ipilimumab induisant une rémission prolongée avec un schéma thérapeutique standard incluant un nombre limité de perfusions, nous avons proposé d’espacer voire d’arrêter les traitements par anti-PD1 dès l’obtention d’une rémission significative. Le principe de l’immunothérapie permet d’envisager cette possibilité sans perte d’efficacité. Une étude récente rapportée par Ladwa R et al. sur 29 patients suivis après arrêt des anti-PD1, 26 maintiennent une RP ou RC, rejoignant les résultats de l’étude KEYNOTE-006 présentés à l’ASCO 2017 (RobertC et al.).

Conclusion

Dès l’obtention d’une rémission partielle stable et prolongée, l’espacement des intervalles de traitement pourrait permettre le maintien de cette rémission au long cours avec de plus un intérêt pharmacoéconomique et en termes d’épargne de toxicité. Un arrêt de l’immunothérapie pourrait également être envisagé chez les patients en rémission complète prolongée. Le recueil systématique des données de suivi de notre échantillon permettra d’évaluer si les rémissions obtenues se maintiennent au long cours. Les résultats seront à confirmer sur une cohorte de plus grande ampleur, notamment multicentrique, afin de proposer une attitude consensuelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD1, Mélanome métastatique


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.094.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S90 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Arrêt des anti-PD1 dans le mélanome métastatique en réponse complète
  • R. Aitmehdi, M. Fort, C. Longvert, A. Finet, A. Blom, L. Gonzales-Lara, O. Kassem, F. Lemercier, J.-F. Emile, B. Boru, P. Saiag
| Article suivant Article suivant
  • Séquençage de mélanomes via capture par hybridation : identification d’altérations BRAF dans des prélèvements auparavant considérés comme non-mutés
  • L. Boussemart, A. Wang, M. Wong, P. Stephens, J. Ross, S. Ali, J. Sosman, J. Mehnert, G. Daniels, K. Kendra, A. Schrock, V. Miller

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.