Complications rhumatologiques de l’immunothérapie anticancéreuse - 12/12/17
Résumé |
L’immunothérapie anticancéreuse fait naître une incroyable vague d’espoir avec le développement des Inhibiteurs de Checkpoint Immunitaire. Le principe de ces traitements est d’activer la réponse immunitaire vis-à-vis du cancer en bloquant l’accès aux molécules de costimulation qui promeuvent l’immunotolérance. L’impact de ces traitements bouleverse littéralement le pronostic de certains cancers au stade métastatique, notamment le mélanome malin, certains cancers pulmonaires, rénaux, urologiques, digestifs… Cependant, inhiber l’immunotolérance à un prix : ces traitements sont fréquemment responsables de complications inflammatoires et auto-immunes, que l’on observe logiquement surtout chez les bons répondeurs au traitement.
De nombreux organes peuvent être la cible de ces complications : système nerveux, appareil digestif, système endocrinien, revêtement cutanéo-muqueux… Des complications rhumatologiques sont également décrites, polyarthrite séronégative ou séropositive, pseudo-polyarthrite rhizomélique, myosites, lupus, syndrome sec, ainsi que des arthralgies peu ou pas inflammatoires. Ces manifestations articulaires s’observent principalement avec les inhibiteurs de la voie PD-1/PD-L1. Elles répondent le plus souvent assez facilement à un traitement antirhumatismal simple, anti-inflammatoires non stéroïdiens ou corticoïdes, mais peuvent nécessiter la mise en route d’une thérapeutique de fond, hydroxychloroquine, méthotrexate, plus exceptionnellement anti-TNF. Fait essentiel, le traitement de ces complications ne requiert habituellement aucune modification de l’immunothérapie et ne compromet donc pas les chances du patient. La reconnaissance et la prise en charge de ces complications nécessitent une collaboration étroite entre rhumatologues et cancérologues.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Cancer, Inhibiteurs checkpoint immunitaire, Immune-Related Adverse Events, Arthralgies, Myalgies, Polyarthrite, Pseudopolyarthrite rhizomélique, Myosites
Plan
Vol 84 - N° S1
P. A29-A33 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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